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EXPATRIATION - Une Finlandaise chez les Français

Écrit par Lepetitjournal Turin
Publié le 7 février 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

Katja Lempinen, élève de seconde au Lycée français de Turin, a donné une lecture très personnelle de l'?uvre "Une année chez les Français" dont elle avait choisi de faire la critique dans le cadre du concours "Littérature et journalisme". Quand la lecture permet un retour sur soi?

Quand Monsieur le Proviseur du Lycée français de Casablanca rencontre Mehdi et comprend qu'il est un petit garçon vraiment extraordinaire, il lui offre une chance incroyable : une année d'enseignement entièrement gratuite dans son école prestigieuse. Pour cet enfant qui n'a jamais quitté son village, c'est une occasion exceptionnelle. La mère de Mehdi accepte la proposition et ainsi un nouvel élève arrive au lycée Lyautey. Mehdi est le meilleur élève de sa classe, il apprend vite et dans le club de théâtre, il découvre qu'il est un acteur talentueux. Les autres internes s'étonnent de voir ce garçon qui préfère les livres aux amis. Mehdi parle français, mais il ne connaît pas les habitudes françaises. C'est le côté intéressant de son année à Casablanca.
Une année chez les Français est la dixième ?uvre de Fouad Laroui, un écrivain marocain né en 1958. Ses romans ont gagné plusieurs prix, le plus récent étant le prix Goncourt. Comme Mehdi, Fouad Laroui a étudié au lycée Lyautey de Casablanca. Après cela, il a étudié et travaillé dans toute l'Europe.

Un chemin difficile vers l'intégration ?

Un prix spécial du jury a été attribué à Katja Lampinen pour sa critique du livre Une année chez les Français de Fouad Laroui (Julliard, 2010) : une analyse qui fait réfléchir? (photo lepetitjournal.com)

En ce moment, ma situation est comme celle de Mehdi. J'ai commencé à étudier dans une école française sans toutes les connaissances de la langue et de la culture. Mehdi et moi, nous sommes arrivés dans une culture complètement différente de la nôtre. Quand Mehdi doit apprendre les grands auteurs français, le professeur lui dit que c'est difficile car il n'y a pas d'auteurs marocains. Les internes plus âgés offrent du vin à Mehdi et ne comprennent pas quand le petit musulman refuse. La vie avec les Français n'est pas toujours facile, et moi, je l'ai observé aussi. Le livre était vraiment amusant, mais il m'a fait aussi réfléchir Je viens du pays de la glace et de la neige, loin des déserts du Maroc mais je m'identifie à Mehdi. Le simple fait que les Français ont plus d'auteurs, de peintres ou de vins ne signifie pas qu'ils sont mieux que nous. Il y a beaucoup de richesse dans le petit village d'où Mehdi vient, bien qu'ils n'aient même pas de téléphone. Il y a beaucoup de richesse en Finlande, bien que les étrangers ne connaissent que Nokia et le père Noël. Malgré tout, Mehdi a bien réussi son année à Casablanca. C'est une histoire d'"exilé" qui m'a fait sourire, et je la recommande. Après avoir lu ce livre, j'ai commencé à croire que je réussirai, moi aussi, mes trois ans chez les Français.
Katja Lempinen (www.lepetitjournal.com/Turin) lundi 7 février 2011

Pour en savoir plus sur le concours, lire nos articles LYCEE FRANCAIS ? Résultats du concours littérature et journalisme et LITTERATURE ET JOURNALISME ? La meilleure critique du concours

Publié le 7 février 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

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