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EXAMENS – Tout savoir sur l’Esame di Stato, le Bac italien

Écrit par Lepetitjournal Turin
Publié le 5 juin 2024

Les épreuves écrites de l'Esame di Stato, l'équivalent italien du Bac, viennent de se terminer, mais un autre écueil attend les quelque 500.000 candidats de la Péninsule : les oraux, axés sur le programme de toutes les matières de la dernière année. Pleins feux sur un examen en pleine transformation


Une image du film "Notte prima degli esami" avec Nicola Vaporidis

Qu'on l'appelle Bac ou Esame di Stato, la tension des candidats est la même, on les reconnaît tous de loin : entre nuits blanches et moments de stress, s'ils ne sont pas penchés sur les livres ils sont en quête perpétuelle de fuites ou d'indiscrétions sur le net, tandis que leurs familles attendent patiemment que ça passe? En Italie, il y a encore quelques années, cet examen destiné à hanter bien des nuits s'appelait esame di Maturità, pour marquer un passage important de la vie. Depuis, ce n'est pas seulement le nom qui a changé : nombreuses ont été les modifications apportées à cet examen, et d'autres sont annoncées pour les années à venir.

L'Esame di Stato
Les épreuves écrites

Elles sont au nombre de trois : l'épreuve d'italien, une épreuve spécifique pour chaque filière et une autre épreuve de culture générale axée sur le programme de l'année.

Le célèbre Baiser de Gustave Klimt était un des documents proposés comme point de départ de l'essai critique "Amour, haine, passion"

L'épreuve d'Italien
Elle est commune à toutes les filières. Les candidats peuvent choisir parmi différents types d'épreuves : l'analyse d'un texte littéraire, un bref essai critique avec des documents à l'appui, une dissertation d'histoire ou sur un sujet d'actualité. A titre d'exemple, voici les sujets proposés cette année : l'analyse littéraire d'un poème d'Ungaretti, trois choix possibles d'essai critique ("Amour, haine et passion", "L'analyse des concepts de droite et de gauche en politique" et "Sommes-nous ce que nous mangeons ? "), les années 70 pour la dissertation d'histoire et une réflexion sur la société actuelle à partir de la phrase d'Andy Warhol "Dans le futur, chacun de nous sera célèbre dans le monde pendant 15 minutes".

La deuxième épreuve
Elle est spécifique à chaque filière : les maths pour le Liceo scientifico, une version (latin ou grec) pour le Liceo classico, une dissertation en langue étrangère pour le Liceo lingusitico, une épreuve pratique pour l'Istituto commerciale?

Pour la première fois cette année, un certain nombre d'établissements scolaires ont proposé un parcours Esabac qui permet d'obtenir deux diplômes simultanément : l'Esame di Stato italien et le Baccalauréat français.

Pour en savoir plus, lire également :
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Rencontre ? Yves Léauté, un "pionnier" de l'Education nationale

La troisième épreuve
Contrairement aux épreuves précédentes, elle est différente pour chaque établissement : c'est le jury, composé d'un président, de trois professeurs de l'établissement et de trois membres externes, qui se charge de la préparer de manière autonome (ce même jury corrigera toutes les copies, qui ne sont pas anonymes comme en France). Les questions concernent tout le programme de la dernière année, ce qui explique pourquoi cette épreuve est de loin la plus redoutée : signalons au passage qu'elle a été surnommée, non sans humour, le quizzone (le grand quiz) ! Le ministre de l'Education nationale italien, Mariastella Gelmini, vient d'annoncer que, fort probablement, cette épreuve sera elle aussi centralisée à partir de l'année prochaine, dans un souci d'uniformisation des résultats.

Les oraux
Eh oui, au pays d'un certain Cicéron tout examen important prévoit une partie orale : les compétences sont différentes par rapport à l'écrit, le grand effort de mémorisation doit s'accompagner de réflexes rapides dans les réponses, il faut savoir communiquer efficacement. Une tâche ardue, puisque le candidat est appelé à répondre sur toutes les matières et sur tout le programme de la dernière année. Mais n'oublions pas que si c'était trop simple, ce ne serait pas un examen de "maturité" !
Luisa Gerini (www.lepetitjournal.com/Turin) mercredi 29 juin 2011

Publié le 29 juin 2011, mis à jour le 5 juin 2024

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