Centre d'art expérimental où nature, science et création artistique se rencontrent, le PAV de Turin (Parc d'Art Vivant) s'est enrichi d'une deuxième installation permanente : le Jardin Mandala, créé par le grand paysagiste français Gilles Clément, théoricien du Jardin planétaire et du Tiers paysage
Né des cendres d'une aire industrielle désaffectée, à la place d'une usine produisant des composantes pour l'automobile jusqu'aux années 1990, le PAV ? Parco d'Arte Vivente - est un projet d'avant-garde qui répond de manière emblématique à l'exigence de requalification et de reconversion de certains secteurs de la ville. A la fois jardin public et centre d'art expérimental, le PAV propose un nouveau modèle d'intégration de la nature au sein du tissu urbain. Le jardin s'étend et entoure un terrain modelé de manière à obtenir une sorte de tumulus qui recouvre un édifice, le Bioma, dont l'intérieur est accessible à travers des passages ouverts à flanc de colline reliant l'intérieur de l'édifice, la cour et le parc.
Le Bioma, une construction qui se veut éphémère
C'est dans cet édifice futuriste et interactif que bat le c?ur du parc, au rythme des thèmes liés à l'environnement, à l'art et à l'écologie. Dès sa construction, les architectes ont assumé le principe que les espaces urbains sont changeants : faible impact environnemental, techniques propres à la bio-construction, emploi d'énergies renouvelables. Et parce que le monde naturel est lui aussi en continuelle transformation, le Bioma propose un espace de transition afin de retrouver un lien avec la nature : à l'intérieur de la structure, les visiteurs peuvent interagir avec les installations de Piero Gilardi sur le thème de l'écologie et de l'art, des biotechnologies et des émotions.
Gilles Clément et le Jardin Mandala
Le Jardin Mandala de Gilles Clément est la deuxième installation permanente du parc, et elle vient s'ajouter au Trèfle de l'artiste Dominique Gonzalez-Foerster. Le paysagiste français, connu pour avoir réalisé entre autres les jardins de l'Arche de la Défense à Paris, le parc Matisse à Lille et les jardins du château de Blois, mais aussi pour ses travaux théoriques sur le Jardin planétaire et le Tiers paysage, a spécialement conçu un jardin pour le sommet de la colline du Bioma. En suivant la configuration symétrique du toit du bâtiment recouvert de pouzzolane (roche naturelle volcanique), il a alors dessiné un mandala à l'aide de graminées et d'autres espèces végétales capables de vivre dans un substrat de très faible épaisseur. Une image symbolique qui invite à la méditation, au milieu des bâtiments qui s'élèvent tout autour de cet espace naturel abrité à deux pas des bureaux, des habitations et de la voie ferrée.
Luisa Gerini (www.lepetitjournal.com/Turin) mardi 1er juin 2010
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Gilles Clément
(Photos lepetitjournal.com)
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