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DOSSIER IMMIGRATION -2- Une famille en Oz, le jeu où tous les coûts sont permis

Famille en OzFamille en Oz
Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 2 février 2017, mis à jour le 2 février 2017

Alors que, comme nous l'avons vu hier, l'Australie permet une immigration plutôt accueillante aux étrangers qualifiés, pourvu qu'ils rentrent dans les critères du gouvernement, qu'en est-il du regroupement familial ?

 

 En plus des migrants qualifiés, beaucoup d'étrangers viennent en Australie non pas  parce qu'ils sont tombés amoureux du pays mais d'un habitant : l'immigration  familiale, qui regroupe les partenaires, conjoints et la famille au sens large  représente 30 % des obtentions de visas permanents australiens. Plus ouvert que  la France, le pays met pourtant des barrières à cette immigration, qui peut coûter  assez cher.

 L'immigration familiale en Australie est plus large qu'en France. Même des visas  temporaires, comme le 457, permettent d'amener son compagnon ou sa  compagne sans être marié : on comptait sur l'année 2013-2014 plus de 47 % de  concubins et d'enfants parmi les détenteurs de ce visa. Ces derniers n'ont pas de  niveau d'anglais particulier à atteindre et peuvent travailler n'importe où. Julian a  pu ainsi venir en Australie avec sa partenaire, Julie, qui bénéficie d'un 457 « de  facto ». Cet élément contribue à rendre l'Australie attrayante pour les diplômés étrangers.

Sur la même période, environ 60 000 personnes ont bénéficié d'un visa permanent qui correspond à de l'immigration familiale. L'Australie est relativement ouverte en matière d'immigration familiale et permet de faire venir compagnon, parent et différents membres de sa famille. Les visas familiaux sont les seuls à ne pas nécessiter de test d'anglais.

 

En revanche, les conditions de ces visas sont restrictives : pour faire venir ses parents, il vaut mieux avoir de l'argent. En effet, les visas parent (103) et parent âgé (804) coûtent environ 4000 dollars mais ont un temps de traitement maximum de 30 ans. Comme l'explique Julie Tariel, agent d'immigration (MARN 1464837), « il y a le risque que l'individu décède avant de savoir si son visa a été accordé ». Ils peuvent se tourner vers d'autres visas, mais il faut payer une somme non remboursable de 43 600 dollars par personne. Cette somme trouve son fondement dans le coût de l'immigration pour la société australienne, plus une « Assurance of Support » d'environ AUD$10,000.00 qui d'après Julie Tariel : « correspond à couvrir d'éventuel frais médicaux dans les premières années du visa ». Ainsi, les étrangers doivent couvrir les coûts de leur immigration.

En réalité, le profil des migrants venus grâce à un visa famille se rapproche des migrants dits qualifiés. Pour Anna Boucher, professeure à l'Université de Sydney, « il y a une certaine forme de convergence. Le nombre de migrants liés à l'immigration familiale augmente de la même façon que le nombre de migrants qualifiés. Beaucoup amènent ici des membres de leur famille. » D'après elle, le niveau de vie élevé de ces personnes encourage le gouvernement à ne pas limiter l'immigration autant que d'autres pays. La majorité des personnes qui bénéficient de l'immigration familiale reste les partenaires, qui sont souvent d'un milieu social correspondant à leur conjoint(e), ce qui peut expliquer ce phénomène. 

Image : Pixabay

Nicolas FLEURY, lepetitjournal.com/sydney, Jeudi 02 Février 2017

Le Petit Journal Sydney
Publié le 2 février 2017, mis à jour le 2 février 2017

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