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150 millions de dollars pour sauver la barrière de corail australienne

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Des scientifiques ont affirmé que la Grande Barrière de corail australienne avait vécu durant cet été le blanchissement « le plus grave et le plus répandu que nous ayons jamais enregistré. » (Photo Carles Rabada, Unsplash)
Écrit par Madeleine Goujon
Publié le 8 mai 2020, mis à jour le 8 mai 2020

Le Gouvernement australien a annoncé le 16 avril dernier investir un montant initial de 150 millions de dollars pour continuer les recherches visant à renforcer la résilience des récifs, et notamment de la Grande Barrière de corail.

La ministre de l’Environnement, Sussan Ley et l’envoyé spécial pour la Grande Barrière de corail, Warren Entsch ont confirmé dans un communiqué de presse conjoint, le lancement de la « phase de recherche et développement du programme scientifique mondial [du Gouvernement Morrison] de restauration et d’adaptation des récifs pour aider à préserver et restaurer la Grande Barrière de corail ».

 

 

Un investissement en recherche et développement

150 millions de dollars devraient être débloqués par le Gouvernement pour cette phase de R&D, auxquels s’ajouteront potentiellement 150 autres millions de dollars collectés par la Fondation de la Grande Barrière de corail (GBRF), dont 50 millions en investissement en nature.

 

 

Ce financement fait suite à l’approbation par le Gouvernement d’une étude de faisabilité sur deux ans du programme de restauration et d’adaptation des récifs (RRAP), qui a identifié 43 concepts prometteurs nécessitant de plus amples recherches.

 

 

Restaurer et adapter les récifs face au changement climatique

Les récifs coralliens sont des édifices sous-marins construits par les coraux, des animaux qui fabriquent leur squelette calcaire. Si ces récifs ne couvrent qu’une infime partie de l’océan, ils regorgent pour autant d’une diversité biologique très importante, « abritant un quart de toute les espèces marines » selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. L’homme est fortement dépendant de ces récifs qui lui fournissent « la sécurité alimentaire de la pêche, les revenus du tourisme, la prévention de l’érosion [ou encore] la protection contre les événements météorologiques extrêmes grâce à la dissipation de l’énergie des vagues » permettant la diminution des inondations des littoraux.

La Grande Barrière de corail, au nord-est de l’Australie, est le plus grand récif corallien au monde. Inscrit au patrimoine mondial, elle serait composée de plus de 400 espèces de coraux, 1500 espèces de poissons et 4 000 espèces de mollusques, dont des espèces menacées d’extinction selon l’UNESCO.

Fondamentaux tant pour la nature que pour les hommes, les coraux subissent de nombreuses pressions, notamment à cause des changements climatiques. Les coraux puisent leur énergie dans des algues microscopiques. Or, avec l’augmentation de la température de l’eau liée au réchauffement de la planète, les algues n’arrivent plus à fournir cette énergie aux coraux : ces derniers vont alors blanchir. Ce blanchissement n’implique pas la mort immédiate des coraux mais s’il perdure, ils finiront par mourir.

Des scientifiques ont confirmé que la Grande Barrière de corail australienne avait vécu durant cet été un blanchissement majeur : « le plus grave et le plus répandu que nous ayons jamais enregistré. »

 

 

Le financement proposé par le Gouvernement australien permettrait ainsi de continuer les recherches pour garantir la bonne santé des coraux. « Le changement climatique demeure la plus grande menace pour les récifs coralliens du monde », a déclaré la ministre de l’Environnement Sussan Ley, « et bien qu'une réponse mondiale soit nécessaire pour lutter contre les émissions, la science australienne peut montrer la voie en développant des technologies adaptatives pour aider à protéger le récif. »

 

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