"The square", quand le cinéma suédois s’invite aux césars !

Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 18 février 2021

Primé au festival de Cannes en 2017, plus rien n’arrête le réalisateur du film "The Square" nominé hier soir dans la catégorie "meilleur film étranger" pour la 43e cérémonie des césars. Cette coproduction européenne ayant marqué les esprits se retrouve à l’honneur dans cette prestigieuse remise des prix.

Une nomination de plus pour le film "The square"

La rédaction revient sur cette performance artistique délivrée par le réalisateur et scénariste Suédois Ruben Östlund. Un film coup de poing mettant en dialogue des mondes diamétralement opposés, l’art contemporain et la mendicité. Cette réalisation lui a d’ailleurs valu la Palme d’or du festival de Cannes en 2017.

Si le réalisateur n’a pas remporté hier soir le prix du "meilleur film étranger" il n’aura pas laissé indifférent le cinéma français. Un casting époustouflant (Claes Bang, Elisabeth Moss), une représentation visuelle et grinçante de l’intelligentsia hype (classe sociale engagée dans un travail de création et de diffusion de la culture), une peinture cynique de la générosité humaine, tous les éléments sont réunis pour entrapercevoir une vision non-conventionnelle de la classe supérieure suédoise.

"The square", un pitch cinglant et critique d’une société

Christian, conservateur d’un musée d’art contemporain se prépare à accueillir une nouvelle exposition intitulée "The Square". Elle représente un carré inscrit dans la pierre, installé sur la place devant le musée royal de Stockholm dans lequel les passant.es sont amené.es à faire l’expérience d’un espace sans inégalités. "Le Carré est un sanctuaire de confiance et de bienveillance. En son sein, nous avons tous les mêmes droits et les mêmes devoirs" . Malgré ses récurrentes donations auprès des plus démuni.es, Christian ne supporte pas d’avoir été la victime d’un piège organisé pour lui voler ses affaires. Il va localiser les voleurs présumés de son portable, son portefeuille et ses boutons de manchette en or et s’assurer de les récupérer. S’en suit des péripéties et des rencontres dans lesquelles le personnage principal, appartenant à la bourgeoisie intellectuelle suédoise, est confronté à sa cupidité, ses privilèges et ses remords.