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La Suède lance une bouteille à la mer

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Une bouteille en plastique met entre 100 et 1000 ans pour se dégrader dans la nature.
Écrit par Geoffrey Desvaux
Publié le 9 juillet 2019, mis à jour le 9 juillet 2019

Le gouvernement étudie une enquête sur l’interdiction des gobelets et des contenants pour aliment en plastique. Ces derniers mois, une conscience écologique pousse au sein du Parlement européen. La Suède recycle l’idée de bannir l’utilisation de plastiques à usage unique. 

Les océans sont pollués, les gouvernements européens sont emballés par l’idée de stopper ce procédé néfaste. Selon une étude de la Commission européenne, les pays de l’organisation génèrent 25 millions de tonnes de déchets en plastique par an. Seul un quart est recyclé. Depuis le 27 mars 2018, le Parlement de Strasbourg vote l’interdiction de plusieurs objets en plastique à usage unique pour 2021. Les députés se mettent à table : assiette, paille ou bien encore touillette en plastique, sont désormais au menu d’une liste de bannissement. 

Le gouvernement suédois prend la vague. La ministre de l’Environnement, Isabella Lövin, tire la sonnette d’alarme au micro de Swedish Radio :

Nous comprenons tous qu'il soit totalement insoutenable qu'un matériau qui dure des centaines d'années et qui ne soit pas dégradable par nature soit utilisé une seule fois puis jeté. Nous devons trouver un nouveau système durable.

Les ondes issues de l’épicentre européen se propagent à travers le continent. Tout le monde se retrouve dans le même bateau : les sociaux-démocrates et le Parti vert au pouvoir embarquent avec eux le Parti central et les Partis libéraux afin d’établir un cap fixe. Le gouvernement ne veut pas boire la tasse, et compte ajouter d’autres objets à usage unique ne figurant pas sur la liste, comme les gobelets. Certains articles de plage sont eux aussi inclus dans cette enquête inédite.

Comme pour Tom Hanks dans Seul au monde, Wilson ne doit pas tomber à l’eau, sinon il risque de polluer la mer. Selon la Commission européenne :

Plus de 80 % des déchets marins sont en plastique. [...] Les résidus plastiques se retrouvent dans les espèces marines comme les tortues de mer, les phoques, les baleines et les oiseaux, mais aussi dans les poissons et les mollusques, et sont donc présents dans la chaîne alimentaire humaine.

Le gouvernement aborde alors des solutions concrètes. Comme en remplaçant les matériaux utilisés pour confectionner certains produits, avec du papier par exemple. La recherche et le développement peuvent éclaircir ce débat en eaux troubles. Aujourd’hui, il est déjà possible de venir chercher ses aliments avec ses propres récipients réutilisables. Ou encore d’optimiser le service de recyclage pour objets consignés ou “pant” consistant à donner une réduction au client ramenant des bouteilles vides. Les déchets ont de la valeur.

En France, le gouvernement approuve en 2018 l’interdiction de couverts, de pailles, d’agitateur et de contenants jetables en plastique au 1er janvier 2020. Pour la Suède, cette nouvelle enquête faisait partie des 72 points de l’accord gouvernemental conclu en janvier. Espérons que ces efforts ne finiront pas à la poubelle.

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Publié le 9 juillet 2019, mis à jour le 9 juillet 2019

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