Ce week-end à Örebro s'est tenue la rencontre annuelle avec les représentants locaux (kommunkonferens) organisée par les sociaux-démocrates. Le Premier ministre Stefan Löfven a mis l'accent sur le « modèle suédois », qu'il trouve essentiel de renforcer et développer.
C'est devant près de 500 politiciens — issus d'Örebro et de la région — du parti social-démocrate que Stefan Löfven a insisté sur l'importance de renforcer le modèle suédois afin de lutter contre la fracture sociale. Les bases de ce modèle encensé par de nombreux économistes et chefs d'État s'appuient sur la coopération entre l'employeur et les syndicats, une économie de marché libre et un système de sécurité sociale solide.
« La Suède s'est égarée. Nous constatons des différences croissantes entre ceux qui ont fait peu d'études et ceux qui ont en fait beaucoup, entre les riches et les pauvres, entre les centre-villes et les banlieues, et entre les zones rurales et urbaines. Ces écarts n'avaient pas été aussi marqués depuis longtemps », s'est inquiété le chef de l'État. « L'ignorance des gens quant à la vie de ceux qui les entourent est dangereuse pour notre société. Ce sont des thématiques reprises et exploitées par les extrémistes de droite et les Islamistes radicaux. Il ne tient qu'à nous de modeler ce modèle suédois ».
Un travail de longue haleine
Le Premier ministre a poursuivi son discours en rappelant les fondamentaux du modèle suédois. « Pour commencer, tout le monde doit pouvoir travailler — ce qui demande de l'investissement au niveau de l'éducation et des infrastructures — afin de permettre aux citoyens et aux entreprises d'être acteurs de l'économie mondiale. Ensuite, les ressources doivent être réparties de façon juste afin que leurs bénéfices ne se retrouvent pas dans les mains d'une petite partie de la population mais qu'ils contribuent au bien-être de tous. Enfin, nous devons fonctionner avec un système de sécurité sociale efficace. »
Stefan Löfven a profité de cette intervention pour féliciter les municipalités pour l'accueil offert aux réfugiés et pour le travail accompli afin de faciliter ces nouvelles arrivées. Enfin, il s'est adressé aux travailleurs sociaux pour leur assurer que les salaires ne seraient pas revus à la baisse et, qu'au contraire, les bureaux allaient être dotés de nouveaux employés.
Source : The Local Sweden, DN
Photo : Niklas Hilden
La rédaction lepetitjournal.com/stockholm Lundi 14 mars 2016