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DANS l’INTIMITE DE LUXOLA – Jeune pousse du e-commerce, qui vient de lever 13 millions

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 27 octobre 2014, mis à jour le 27 octobre 2014

Dans l'univers, très dynamique, des start-up à Singapour, Luxola, plateforme e-commerce spécialisée dans les cosmétiques a tracé un sillon impressionnant en l'espace de 3 ans. Visite guidée de la jeune pousse avec Adrien Barthel, qui à l'issue d'un VIE chez Carrefour à Jakarta, a rejoint la société en 2013 pour prendre en charge la responsabilité marketing et commerciale.

Quelle est l'histoire de Luxola ?
Adrien Barthel - La société a été créée en 2011 par Alexis Horowitz-Burdick, grande amatrice de produits cosmétiques. L'idée de départ est née du constat que le marché Singapourien manquait de diversité, de nombreux produits européens ou américains n'étant pas référencés. La fondatrice de luxola, 31 ans, n'était pas novice dans l'univers des start-up. Arrivée à Singapour en 2007 comme consultante pour une start up aidant les entreprises à s'installer en Asie, elle saute le pas en 2010 pour créer une entreprise de e-commerce ?SweetSpot-, de type groupon, orientée sur le haut de gamme, mais dont le business model lui paraît rapidement trop exigeant en capitaux. 7 mois plus tard elle rebondit sur une autre idée : celle de luxola.

Que trouve t-on sur le site Luxola ?
- Un ensemble de produits cosmétiques de marques telles que SK-II, Anne Semonin, Nuxe ou Real Technics, les connaisseuses reconnaîtront. Luxola est aujourd'hui le seul distributeur d'un certains nombre de marques présentes aux US mais absentes des linéaires en Asie.

Comment la société a-t-elle réussi à construire sa notoriété aussi rapidement ?
- La petite société manquant de moyens, elle s'adresse à la communauté des bloggeuses écrivant sur les produits de beauté, la mode et le lifestyle.  Une communauté très diverse mais extrêmement active et capable de rendre compte des tendances. Alexis leur propose d'expérimenter les produits que Luxola vend en ligne sur internet. Succès ! Les bloggeuses adorent et alimentent le buzz sur le web.
Dans le e-commerce, la difficulté est qu'il est n'est pas possible de reproduire les habitudes des clientes en magasin : impossible par exemple de sentir ou tester les produits. Pour compenser cette difficulté, Luxola a apporté un soin particulier, dans l'ergonomie du site, a mettre en avant suffisamment de contenu pour décrire les produit et leurs propriétés dans le détail.

Comment la société s'est-elle développée au cours de ces 3 ans ?
- En dehors de Singapour, la société s'est déployée en Thaïlande, aux Philippines, en Malaisie et en Indonésie, mais aussi en Australie, à Hong Kong, aux Emirats Arabes Unis et en Inde. Quand j'ai été recruté en février 2013, j'étais le 7ème salarié. Nous sommes aujourd'hui 90. La société a ouvert un premier bureau à Jakarta, puis un autre en Thaïlande. Dans les deux cas, les meilleurs arguments du site sont liés à la comparaison entre le confort de l'achat sur internet ( livré dans la journée à Bangkok ou Jakarta /en 3h à Singapour) et les heures passées dans les embouteillages des deux grandes villes

La Société Luxola a levé récemment d'importants capitaux. Les investisseurs sont-ils engagés dans le développement de la société ?
- En 2013, la société lève 2 millions auprès d'une société de capital risque japonaise. Elle vient de réaliser deux nouvelles levées de fonds de 10 et 3 millions. Les investisseurs accompagnent le développement de la Startup. L'un des investisseurs, John Wu, a été Directeur technique d'Alibaba. Il apporte une très grande somme d'expérience à Luxola.

Pour une start-up, Singapour présente-t-elle un intérêt particulier ?
- Singapour permet de tester rapidement un concept et d'élargir  ensuite l'expérience à d'autres pays de la zone, même si cela  impose d'importantes adaptations. Chaque pays est un environnement à part. La mise en avant des produits cosmétiques doit tenir compte, par exemple, des différentes sensibilité de la peau d'un pays à l'autre, de la culture et des religions.  8 pays ce sont 8 logiques, 8 problèmes différents.

Quel a été votre propre parcours ?
- J'ai rejoint Luxola en 2013.  Avant cela, j'ai fait des études à l'EM Grenoble, où je me suis rapidement passionné pour l'univers de l'e-commerce. J'étais aussi très intéressé par l'Asie. C'étaient naturellement mes deux critères de recherche d'emploi à l'issue de mes études. J'ai eu l'opportunité de réaliser une mission de 27 mois (en VIE) chez Carrefour à Jakarta pour développer la plateforme e-commerce régionale. Ma première mission chez Luxola a été d'ouvrir le bureau de Jakarta. Puis j'ai rejoint le bureau de Singapour pour prendre en charge les aspects marketing et commerciaux.

Comment se présente l'avenir pour un jeune travaillant ainsi pour une start-up à l'étranger ?
- J'apprends énormément. Pour le moment mon horizon à long terme, c'est Noêl. Je ne fais pas vraiment de plans sur la comète en termes de carrière. Ferai-je toute ma carrière à l'étranger ? Rien n'est moins sûr. A un moment ou à un autre, je reviendrai probablement en France. Ce pourrait être l'occasion de rapatrier l'expertise acquise dans le domaine des start-up en Asie pacifique.

Propos recueillis par Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com/singapour) mardi 28 octobre 2014

Illustrations: Luxola

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Publié le 27 octobre 2014, mis à jour le 27 octobre 2014

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