Les mascottes sont omniprésentes durant les Jeux olympiques. Qu’ils soient d’été ou d’hiver, tous les deux ans, de nouvelles apparaissent. Et durant quelques semaines, des visiteurs du monde entier s’arrachent des produits à leurs effigies. Notamment les peluches, distribuées aux athlètes sur chaque podium. Mais au-delà des simples souvenirs, ces mascottes sont bien souvent le symbole du pays hôte. Et cette année, à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, Soohorong et Bandabi représentent la Corée du Sud. Le premier pour les Jeux olympiques, tandis que le second est la figure des Jeux paralympiques.
Les deux mascottes ont été dévoilées le 2 juin 2016 par le Comité d’organisation des Jeux de Pyeongchang, suite à l'approbation de la Commission exécutive du Comité international olympique et du Comité international paralympique.
Soohorong : mascotte des Jeux olympiques
Soohorong a l’apparence d’un tigre blanc, qui est un animal sacré en Corée du Sud. Pourtant, il n’en existe plus au pays du Matin calme selon le Seoul Times. Puisque le quotidien sud-coréen affirme qu’un récit évoque le meurtre du « dernier tigre » du pays en 1921. Mais le grand félin peuple toujours l’est de la Russie, la Chine ainsi que la Corée du Nord.
« Le tigre est l'un des animaux les plus familiers en Corée, apparaissant dans l'art et la littérature des temps anciens jusqu'à aujourd’hui »
Bae Ki-dong, directeur du Musée national de Corée (Korea Times)
Le tigre blanc, considéré comme un gardien au rôle protecteur, reflète cette reconnaissance dans le nom de la mascotte des Jeux olympiques. Car en coréen, « Sooho » signifie « protection », tandis que « Rang » provient de « Ho-rang-i », le mot coréen pour le tigre.
Ce n’est pas la première fois qu’un tigre est utilisé pour servir de mascotte olympique en Corée du Sud. En 1988, un tigre orange nommé Hodori représentait les Jeux d’été de Séoul.
Bandabi : mascotte des Jeux paralympiques
Aux côtés de Soohorong, l’ours noir asiatique Bandabi représente les Jeux paralympiques 2018. Il est aussi le symbole de la province de Gangwon, qui abrite Pyeongchang, lieu où se déroulent les Jeux d’hiver. L’Ursus thibetanus (nom scientifique) est une espèce largement répandue en Asie, mais en Corée du Sud la plupart des ours ont été chassés. À tel point qu’il n’en reste qu’une quarantaine qui vivent dans le parc national de Jirisan, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Quant au nom de la mascotte, le mot « bandal » signifie « demie-lune » en coréen, ce qui fait écho à la forme de croissant qui apparaît sur la poitrine de l’ours noir asiatique. Les deux lettres qui forment le « bi » sont un suffixe qui marque la célébration, donc les JO dans ces circonstances.
L’ours noir asiatique et le tigre blanc apparaissent dans l’histoire de la Corée du Sud, dans le Samguk Yusa, aussi connu sous le titre de Souvenirs des trois royaumes. Il s’agit d'un recueil de contes, légendes et faits historiques qui datent du XIIIe siècle. Les deux animaux subissent une série d’épreuves au cours desquels seul l’ours triomphe et se transforme en femme. Selon la légende, elle donnera naissance au fondateur de la Corée. |