Des milliers de médecins coréens protestent contre "Mooncare"

Dimanche, des dizaines de milliers de médecins se sont rassemblés au centre de Séoul pour protester contre le plan du président Moon Jae-In visant à étendre la couverture de l'assurance maladie nationale.

Dans le cadre de "Mooncare", le gouvernement investira 30,6 billions de wons (24,9 milliards d'euros) au cours des cinq prochaines années pour étendre la couverture de l'assurance maladie nationale pour presque toutes les maladies. Il vise à réduire les coûts médicaux individuels de 18%.

Environ 30,000 médecins se sont rassemblés près de l'hôtel de ville de Séoul pour demander au gouvernement de rétracter le programme, expliquant que cela ne ferait qu'augmenter le fardeau des contribuables.

Au cours de la manifestation, menée par l'Association des médecins coréens, les médecins ont également affirmé que le gouvernement maintenait les frais médicaux trop bas et que "Mooncare" aggraverait la situation financière de nombreux hôpitaux, en particulier les plus petits.

"Depuis que le gouvernement a adopté le système national d'assurance, les médecins ont beaucoup souffert à cause de trop de règlements", a déclaré Kim Sook-hee, chef de l'association des médecins à Séoul. "Le gouvernement essaie de nous forcer à nous sacrifier encore plus."

Malgré leurs slogans, peu de gens croient que les médecins sont venus exprimer leur inquiétude au sujet des contribuables.

Ce qui inquièterait le plus les médecins, serait que "Mooncare" leur laissera peu d'options pour gagner plus d'argent grâce à des services non couverts par l'assurance nationale, tels que les IRM.

Auparavant, le président Moon a rejeté les préoccupations financières et a déclaré que la politique bénéficierait à tout le monde, en particulier ceux qui se situent dans les 30% les plus pauvres de la tranche à faible revenu.

Pendant la manifestation, les médecins ont également exprimé leur opposition à un projet de loi qui permettrait aux médecins de médecine orientale d'utiliser des dispositifs médicaux.

Près de 1,000 policiers ont été déployés dans la zone de protestation.