SOCIETE – Charles Henri Eyraud, la tête dans les étoiles

Charles Henri Eyraud, enseignant à l'Ecole Normale Supérieure de Lyon, était de passage au Chili. Lepetitjournal.com est parti "à la recherche du temps perdu", en regardant les étoiles dans le planétarium de la USACH

S'il est un scientifique français qui a un parcours atypique, c'est bien Charles Henri Eyraud. D'abord diplômé en physique de l'Institut Supérieur d'Aéronautique et de l'Espace (ISAE, Toulouse), il termine son parcours académique avec un doctorat es Histoire, de l'université Lumière de Lyon. Attiré par la pédagogie et la divulgation du savoir, il est actuellement chargé d'études et de recherche à l'Institut Français de l'Education, après avoir été enseignant plusieurs années durant à l'Institut Universitaire de Formation des Maitres. Il participe aussi depuis 2005 à la formation des professeurs d'astronomie de plusieurs pays d'Amérique Latine (Argentine, Colombie, Panama et Chili), ce qui explique sa présence sur le territoire chilien.

La conférence du 14 mai 2012, présentée dans l'onirique salle du planétarium de la Universidad de Santiago de Chile (USACH), portait sur le temps et l'évolution de ses différentes mesures. A travers un voyage chronologique et thématique, Charles Henri Eyraud nous a entrainés en Europe, en Egypte et au Moyen-Orient, entre soleil, lune et étoiles. Nous avons pu apprendre que l'unité de définition du temps est la seconde, en fonction de critères physiques qui dépendent des radiations émises par les atomes de césium 133 ; et que "l'orto heliaco de Sirius" n'est pas une insulte mais une période particulière de l'année durant laquelle une étoile (dans notre cas, Sirius) apparait visible à l'?il nu.

Mais le séjour chilien de notre spécialiste du temps ne s'est pas arrêté là. Dès le lendemain, le scientifique s'est envolé pour Antofagasta, où il devait séjourner plusieurs jours, pour mettre en place un projet éducatif avec les élèves de deux établissements de la ville. Ces activités sont le fruit d'un projet d'éducation et de cohésion sociale, développé entre le MINEDUC et l'Union Européenne. De quoi donner à ces élèves l'envie de regarder les étoiles plus souvent !

Cécile Tron Muratori, (www.lepetitjournal.com, Santiago), mardi 21 mai 2012