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RENCONTRE- De la Patagonie à Vitacura, l’épopée des de Smet continue

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 23 décembre 2008, mis à jour le 13 novembre 2012
Chile Chico ce « Petit Chili » perdu à 2000 km au Sud de Santiago a été à la fin des années 1940, colonisé par quatre familles belges, en quête d'un monde meilleur, au sortir de la guerre. De ces « Enfants de la Patagonie* », aujourd'hui dispersés au Chili et dans le monde, nous avons rencontré Christine, petite-fille de l'un de ces pionniers. Elle vient d'ouvrir un nouveau restaurant à Vitacura.

Christine de Smet, petite-fille de Paul de Smet, l'un des moteurs de cette incroyable épopée familiale, d'Anvers à Chile Chico, n'a pas connu, contrairement à ses cousins, nés en Belgique ou en Patagonie, cette vie incroyable de colons du bout du monde, racontée dans un film et dans deux livres*. Son papa, François, avait huit ans lors de la grande aventure chilienne de la famille. Mais les méandres de la vie l'ont amené à épouser une Belge et à voir naître ses quatre enfants dans le « plats pays ». Jusqu'à ce qu'il décide, en 1990, de revenir dans ce qui était « son » pays, le Chili: « J'avais 20 ans, j'étais l'aînée, ils m'ont obligé à suivre en 1991, je n'en avais aucune envie » raconte Christine, blonde et menue. C'est pourtant bien à Santiago qu'elle fait ses études, de communication, avant d'y rencontrer son mari…belge aussi.

Colonie belge à Santiago
C'est ainsi que sans avoir partagé la vie de ses ascendants dans une Patagonie distante et rude, elle reforme une mini colonie belge à Santiago. Ce sont quatre familles apparentées, d'une moyenne de sept enfants chacune et quelques mariages entre eux. L'épopée de ses grands-parents, avec ses tracasseries administratives, malgré l'octroi de terres par le gouvernement chilien pour coloniser ces territoires, cette vie au contact d'une nature forte mais très belle, pour le meilleur et pour le pire, a de quoi nous fasciner aujourd'hui, alors que de luxueux lodges pour touristes fortunés bordent l'immense lac General Carrera dont les eaux bleues clairs baignent Chile Chico. Pourtant, Christine reste réservée sur le roman familial : « J'ai laissé à 20 ans, à regret mes cousins et amis belges pour retrouver les cousins du Chili que l'on ne voyait presque jamais. Ces grandes migrations, il ne faut pas croire, c'est aussi beaucoup de séparations et de souffrances. »
Aujourd'hui, maman de deux enfants de 7 et 2 ans, elle caresse avec son mari, l'envie de revenir au pays, le leur, la Belgique, « pour les enfants surtout ». Mais ses frères et sœurs dispersés, elle n'a pas trop le cœur de laisser sa maman, seule dans ce pays au fond étranger. Avec son mari, propriétaire de karting pendant 10 ans, ils se sont associés à deux Bretons et un Espagnol, chefs pour deux d'entre eux, pour ouvrir à Santiago, des restaurants où domine le bon vin et la cuisine qui les met en valeur**.
En attendant, ce Noël encore, les réunions de cousins autour des asados, à Chile Chico ou ailleurs promettent d'être animées.
S. R (www.lepetitjournal.com Santiago) mardi 23 décembre

*-Un grain de folie ? par Paul de Smet d'Olbecke (grand-père de Christine) . Un journal détaillé et plein d'humour de l'aventure, malheureusement à compte d'auteur
-Nous étions enfants en Patagonie. Par Jean Chenut. Versant Sud.
Documentaire : le rêve de Gabriel

**L' «In Fraganti » d'abord, puis récemment l'«Open », bar à vin (environ 250 étiquettes dont des vins français) à prix serrés, mis en valeur par des plats typiques Bistro et méditerranéens et un grand choix de tapas (les deux enseignes sont côte à côte av Vitacura 3879 et 3891 face à l'Unimarc) . Depuis peu un troisième restaurant et wine bar: l'«Open » lui aussi, s'est ouvert sur le toit de l'Alto Las Condes, secteur Mirador del Alto - Tél : 228 0023{mxc}


logofbsantiago
Publié le 23 décembre 2008, mis à jour le 13 novembre 2012

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