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PASSION –Embarquée par le théâtre de rue

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 30 avril 2013, mis à jour le 7 mai 2013

Eileen Lena Morizur vit six mois au Chili, six mois en France. Venue pour la première fois en 2007 à Santiago, elle travaille comme productrice pour la compagnie théâtrale ?La Patriotico Interesante?, une des cinq troupes chiliennes de théâtre de rue. Une passion dont il n'est pas toujours facile de vivre

Bretonne, Eileen Lena Morizur finit ses études de management culturel à Marseille quand elle rencontre Ignacio Achurra, directeur artistique de la compagnie théâtrale chilienne La Patriotico Interesante en 2006. Il cherche des fonds pour faire venir en France son spectacle El Jabalí,  versión populaire de ?Richard III? de Shaekespaere. Convaincue par le projet culturel et social de la troupe, créée en 2002, Eileen se lance dans l'aventure. ?Mon but a toujours éte de faire du théâtre gratuit et accesible à tous. C'est exactement ce que propose ?La Patrioco?: une mise en scène populaire pour transmettre un discours politico-social engagé?, explique-t-elle. Finalement, grâce à un financement de la Direction des Affaires Culturelles (DIRAC), ils réussisent à organiser des représentations au Fourneau, le Centre national des Arts de la Rue à Brest. Aujourd'hui, ce centre continue à être l'un de leurs partenaires principaux lors de leurs tournées en France.
Depuis son arrivée au sein de l'équipe de La Patrioco Interesante, Eileen a déjà participé à la création de deux autres pièces: Kadogo, enfant soldat en 2008 et La victoria de Victor en 2012. ?Grâce à Kadogo, la compagnie a éte révélée à l'étranger. Tant le public que les critiques ont salué l'originalité de notre proposition artistique?, se réjouit-elle. Quant à La victoria de Victor, une balade rock à travers la vie du grand musicien et activiste chilien, après avoir participé au festival Santiago A Mil en janvier, elle vient de finir de se jouer au centre culturel Matucana 100, rencontrant un très bon accueil du public. Pour le moment, aucune autre date n'est prévue. Comme pour toutes les autres compagnies de théâtre de rue, les temps sont durs.


Sans financement, pas de création
?Cela fait plus d'un an et demi qu'on travaille sans rien?, déclare Eileen, ?Sur les cinq compagnies chiliennes qui existent, deux sont en train de disparaitre par manque de financement?. En 2013, La Patrotico n'a reçu aucun subside, ni de la DIRAC, ni du Conseil National de la Culture. Du coup, chacun des 15 membres de la compagnie met du sien pour trouver des astuces afin de financer la diffusion, les lieux de représentation, le décor, etc. ?Pour vivre, on est tous obligés d'avoir un autre boulot à côté, ce qui complique énormément les choses au niveau des horaires. On se retrouve a devoir faire les répetitions entre 23h et 3h du matin?, raconte Eileen. C'est aussi la raison qui la pousse à repartir six mois par an en France: ?Quand je rentre en France, j'essaye de gagner ce qu'il me faut pour vivre pendant que je suis au Chili. En même temps, j'en profite pour faire connaitre la compagnie à l'étranger et nous trouver des dates de représentations. Je ne suis pas prête à arrêter; La Patriotico est plus qu'un simple théâtre, c'est une éthique de vie?.
La rédaction (www.lepetitjournal.com Santiago) mardi 30 avril 2013

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Publié le 30 avril 2013, mis à jour le 7 mai 2013

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