

La semaine dernière , l'un des favoris des élections législatives de samedi 2 juin (dimanche en France) pour notre circonscription , Pascal Drouhaud, investi par l'UMP, était à Santiago pour une troisième et ultime visite avant le vote. Lepetitjournal.com l'avait déjà rencontré en décembre dernier. Toujours aussi enthousiaste, encore plus proche de ses électeurs qu'il a eu l'occasion de connaître encore mieux, Pascal Drouhaud confiant, nous a livré ses dernières impressions au terme d'un an de campagne
Il est en campagne depuis un an dans notre vaste circonscription , du Mexique au Chili en passant par Cuba, mais n'a rien perdu de son énergie. Pascal Drouhaud investi par l'UMP, parmi une dizaine de postulants pour la circonscription, a un enthousiasme communicatif. Nous avions fait connaissance en décembre dernier avec ce candidat , (voir article), énergiquement secondé au Chili par Pierre Lebret, jeune scientiste politique de la Cepal (voir article). La semaine dernière, il revenait rencontrer les acteurs de la France au Chili: restaurateurs , importateurs, entrepreneurs de l'industrie agro-alimentaires, un vaste tissus d'entreprises qui lui a semblé aussi dense que dynamique, avec ses 120 filiales et ses PME créatives. Or, il ne manque pas de points de comparaison en Amérique latine !
Au terme de cette tournée qui s'est intensifiée pendant ces 25 derniers jours de campagne officielle ( 16 pays !) , qu'est ce qui ressort de vos rencontres avec nos compatriotes?
J'ai été surpris par la force de l'amour de la France, des compatriotes qui m'ont parlé de la France avec des larmes dans les yeux. J'ai senti chez eux une certaine désillusion , ils se sont senti abandonnés pendant des années, comme s'ils étaient des Français de deuxième zone , des exilés fiscaux, alors qu'ils appartiennent majoritairement à la classe moyenne. En cela j'insiste sur l'éducation, la nécessité de revoir à la hausse les bourses scolaires pour que tous les enfants aient accès aux lycées français.
Je veux redonner un sens à notre représentation, en étant u-t-i-l-e. C'est le maître-mot. On m'a aussi beaucoup parlé de citoyenneté, d'un amour de la France -avec ses droits et ses devoirs- qui n'est pas reconnu. J'entends rebâtir avec eux un lien fort avec la France. Je me sens patriote pour ces 62% de binationaux dans la zone, porteurs de valeurs. Je les ai senti en attente d'une France juste et ordonnée. "Juste" car la notion de justice sociale doit avoir un sens, j'entends par là simplifier les démarches administratives des Français à l'étranger, avec la création d'un guichet unique. Un exemple? Actuellement on ne peut pas renouveler son permis de conduire, sans retourner dans la préfecture où on l'a passé, en France, donc. "Ordonnée" par ce que l'identité nationale doit être enrichie de la diversité géographique .
Comment allez vous travailler avec les représentations locales qui existent déjà ?
Tout d'abord, j'insiste: il faut que tous les Français de l'étranger aillent voter. La participation à cette élection, une première, doit être un signe fort que ces 2 millions de Français de l'étranger, 100 000 dans la circonscription Amérique latine et Caraïbes, veulent faire entendre leurs voix. Si je suis élu, le 18 juin au matin, une date qui me parle (!) , je serai immédiatement opérationnel. Oui, j'ai mes entrées à Paris, et à mes concurrents qui me le reprochent, je réponds que c'est bien ma force pour défendre les intérêts des Français, sans filtre. Ce n'est pas depuis le Brésil ou la Colombie que l'on traite des problèmes des Français du Chili ! D'ailleurs je fais remarquer au passage que je suis aussi le seul candidat à être reçu aux plus haut niveaux des Etats, au Chili comme en Uruguay ou en Argentine. Pas mal pour un "parisien" !
Vous insistez sur l'entreprenariat, quelle serait l'une de vos premières initiatives?
J'aimerai créer un réseau des entrepreneurs français en Amérique latine. Des structures d'entraide, d'échange d'information , d'accueil des jeunes. Il faut redynamiser le commerce bilatéral avec la France, qui ne prends pas encore la mesure de l'étendue de ce marché . Nos entrepreneurs en souffrent . D'autres part, il faut faire évoluer la réglementation , pour simplifier les échanges, au Chili les problèmes de douanes sont un vrai casse tête sur lequel il faudra travailler. Un défi qui me passionne.
Recueilli par S. R (www.lepetitjournal.com Santiago) lundi 28 mai 2012
Pour voir le programme complet de Pascal Drouhaud www.pascaldrouhaud.com





