Après le terrible attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo à Paris mercredi 7 janvier, la communauté française de Santiago ainsi que de nombreux chiliens et d'autres étrangers ont manifesté leur solidarité aux victimes et leur attachement à la liberté d'expression
Il est 18h30, mercredi 7 janvier, un petit groupe d'une centaine de personnes se regroupe en silence devant l'ambassade et consulat de France de Santiago, au 65 avenue Condell. Quelques heures plus tôt 12 individus sont morts dans un attentat qui visait la rédaction de Charlie Hebdo, journal satirique célèbre pour ses caricatures provocatrices. Certaines personnes ont imprimés de petites pancartes noires avec le désormais célèbre ?Je suis Charlie? inscrit en lettres blanches. Expatriés, étudiants, voyageurs, journalistes, chiliens, tous se retrouvent et se rassemblent encore sous le choc de la nouvelle tombée quelques heures plus tôt. La presse chilienne est là, une partie pour couvrir le rassemblement, l'autre tout simplement pour exprimer sa solidarité.
C'est avec émotion que l'ambassadeur français, Marc Giacomini, salue cette « initiative citoyenne » et remercie son auditoire d'avoir fait acte de présence. Reprenant les mots de François Hollande, il souligne l'importance d'un tel rassemblement et dénonce ?l'atteinte directe et évidente à l'un des fondements de la démocratie qu'est la liberté d'expression?. S'en suit une minute de silence lourde de sens, et sur tous les visages se lisent la tristesse et la consternation. Le rassemblement, comme tous les autres en France et ailleurs, fait prendre conscience qu'il s'agit d'un événement historique pour le pays, un ?11 septembre français? comme le titrait Le Monde dans son édition du 9 janvier.
Un deuxième recueillement encore plus touchant
Mercredi 7 janvier, Santiago a manifesté pour défendre la liberté d'expression, mais pour beaucoup, la mobilisation ne s'arrête pas là. D'autres rassemblements et initiatives s'organisent peu à peu comme ce rassemblement à l'ambassade prévu samedi à 14h, témoin que la mobilisation extraordinaire qui s'est lancée en France ne s'arrête pas aux frontières du pays. Merci Santiago, merci le Chili, nous sommes tous Charlie.
Benjamin Delille (lepetitjournal.com/santiago) jeudi 8 décembre 2015





