Le volcan Láscar, situéprès de Calama, au nord du pays, est entréen éruption hier matin, générant une colonne de fumée de 3.000 mètres ! Le volcan le plus actif du Chili n'avait pas fait parler de lui depuis 1993
Le volcan Láscar, quand il ne fait pas des siennes ! (Photo : Google)
Le volcan Láscar est entréen éruption hier matin. Il n'est situéqu'à70km de San Pedro d'Atacama et ce spectacle, visible àune centaines de kilomètres àla ronde, est certainement grandiose. Peut-être juste un peu effrayant pour les nombreux touristes, dont beaucoup de Français, qui visitent la région. Curieusement c'est jour pour jour, il y a 13 ans qu'il était entréen éruption pour la dernière fois, polluant les eaux des villages proches.
Pour l'instant la terre ne tremble pas et aucun plan d'évacuation n'était envisagéhier en fin d'après-midi. C'est que le Chili, avec ses 2.900 volcans, dont 80 actifs, a une certaine habitude de ces manifestations. En effet, le pays concentre 15% de tous les volcans actifs du monde. Selon les conclusions des experts, qui font un peu froid dans le dos, la moitiéde ces volcans ont de bonnes chances d'entrer en activitédans les 200 prochaines années.
Les plus redoutables au Sud
Le Láscar partage souvent le devant la scène avec les volcans de la région des lacs, comme el Llama, Villarrica, Chillán, Osorno, Cabulco? Ceux sont eux, avec leur calotte de glace, qui ont connu dans le passé, les éruptions les plus spectaculaires, provoquant des coulées de laves longitudinales jusqu'àla côte. La ville d'Osorno est, paraît-il, construite sur une couche de dépôt volcanique de 70cm d'épaisseur ! Dans l'extrême sud du pays, les volcans sont situés dans des territoires tellement éloignés de toute vie humaine qu'ils font l'objet de moins d'attention de la part des scientifiques.
Heureusement, une éruption volcanique est accompagnée de signes avant-coureurs. Certains sont repérables par les humains: crue anormale des ruisseaux qui dévalent le volcan, secousses ou déformation du terrain àmoins de 20km. Certaines vibrations ne sont, elles, ressenties que par les animaux.
Mais pour affiner leurs prévisions, les scientifiques disposent de matériel de haute précision. De quoi continuer tranquillement àjouir du panorama que nous offre le Láscar, sans redouter ses sautes d'humeur !
Sophie ROUCHON. (LPJ ? Santiago) 19 avril 2006
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