VIVRE MIEUX – Santiago en bicyclette

Circuler à Santiago en vélo, c'est pratique, écologique et surtout beaucoup plus agréable que la plupart des autres moyens de transports. Aujourd'hui, quelques conseils sur l'acquisition d'une « bici » et demain nous vous dirons tout sur les itinéraires

De nombreux santiaguinos ont déjà tranché : entre le métro bondé, les embouteillages et quelques coups de pédales, c'est bien sûr le deux-roues qui gagne. Car, si la distance ne dépasse pas les 5 km (environ 20 minutes en pédalant tranquillement), c'est le moyen de transport le plus rapide et aussi celui qui assure un maximum d'indépendance : pas de problème pour se garer, et disponible à toute heure. L'avantage de Santiago, pour ceux qui ne sont pas très sportifs, c'est sa platitude. En effet, pédaler dans la capitale, malgré le smog ne demande pas trop d'efforts et heureusement la ville est bien pourvue en itinéraires : pistes cyclables, de plus en plus nombreuses, parcs bordant le fleuve Mapocho ou encore larges trottoirs sur lesquels les vélos sont tolérés. Ainsi, il n'est pas nécessaire de risquer sa vie entre les voitures et les « micros » pour traverser la ville dans un sens comme dans l'autre.

Acheter son vélo
Bien sûr les grands « malls » regorgent de boutiques de sports qui proposent toutes sortes de vélos plus ou moins techniques, mais c'est dans la rue « San Diego » (Santiago Centre, depuis la rue « 10 de Julio Huamachuco » jusqu'à « Manuel Antonio Matta ») que nous vous conseillons d'aller faire un tour. Dans cette seule rue vous trouverez plus de 50 boutiques consacrées au cyclisme, un vrai repère d'Ali Baba du vélo. Nous ne pouvons vous en recommander aucune en particulier car tout dépend de ce que vous cherchez : VTT, vélo « hollandais » (dit « bici playera » en chilien) ou encore petites charrettes pour toute la famille, mais là il ne sera plus question de circuler en centre-ville ! En tous cas, il est préconisé de bien faire le tour des différents commerces avant de se décider, d'autant plus que si vous doutez, les commerçants n'hésitent pas à vous faire quelque « descuento » (petit rabais). Il est aussi possible de faire entièrement monter un vélo ce qui permet de choisir le cadre (« marco »), le guidon (« manubrio »), la matière (acier ou alu) et toutes les pièces qui vous conviennent le mieux. Par exemple, un vélo tout en aluminium, 18 vitesses, avec une selle confortable, un porte-bagages (« parrilla »), un panier (« canasta ») et un klaxon fantaisiste vous coûtera environ 115.000 pesos. Les vendeurs sont des spécialistes du vélo et vous monteront un superbe vélo sur place avec garantie de l'arranger au moindre problème qui surviendrait dans les mois suivants l'achat du cycle. On trouve des vélos à partir de 50.000 pesos. Il est aussi possible d'acheter des vélos d'occasion dans les ateliers de réparation de cycle, environ 30.000 pesos et le vendeur peut vous le réparer à tout moment.

Vélib' à Santiago
Pour les habitants de Providencia ou pour ceux qui y travaillent, il est aussi possible d'utiliser le service de prêt de vélo par la mairie : le « b'easy », équivalent du Vélib' parisien. La pré-inscription se fait par Internet et le service coûte la somme dérisoire de $1000/mois ou $8000/an. Une fois inscrit, il vous suffit de vous présenter à l'une des 10 stations b'easy muni de votre « RUT » et l'on vous prêtera gracieusement un vélo pendant une heure. Passé ce délai, vous devez rendre le vélo dans l'une des 10 stations, mais vous pouvez en reprendre un autre, le nombre d'utilisations étant illimité. Pour plus d'information sur les stations de prêt : http://www.bicicletaspublicas.cl/.

Demain, nous ferons le point sur les itinéraires recommandés, en attendant vous pouvez commencer à chercher le vélo de vos rêves.
Héloïse Grasset (www.lepetitjournal.com Santiago) Lundi 11 mai 2009. {mxc}