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POLLUTION - "Mesurer" plutôt que multiplier les "mesures"

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018
Santiago perd peu àpeu son rang peu glorieux àla tête des villes les plus polluées du monde. Mais il reste cependant beaucoup àfaire. La journée d'aujourd'hui est classée "preemergencia" le sport est déconseillée et les voitures , même àpot catalytique, terminant par 5 ou 6, ne doivent pas circuler.

La cordillère pâlit au-dessus de Santiago, signe bien connu des Santiaguinais : l'air est pollué. C'est de saison, nous entrons dans la période critique de l'année côtéair ambiant. Peu de vent, pas encore de pluie, toutes les particules polluantes, issues principalement des pots d'échappement, se retrouvent piégées au-dessus de la ville.
Mercredi dernier, jour classé"alerte", le journal El Mercurio rendait public un rapport du Consejo Asesor Académico de la Intendencia Metropolitana, selon lequel aucun plan anti-pollution ne peut être correctement menéàson terme, sans des instruments d'évaluation adéquat. L'institution préconise la création de stations de mesures de la qualitéde l'air, dans les communes périphériques de Santiago, comme Puente Alto ou Maipù, ainsi que dans les grandes avenues où, selon les estimations, l'air serait un tiers de fois plus polluéque dans les sept points de mesure déjàexistants, plus au centre.

La ville s'étend
L'urbanisation se développe particulièrement vers le sud et le sud-ouest de la ville, générant encore plus de déplacements, principales sources de pollution. Autre point qui, selon ce rapport, mérite l'attention des autorités : la pollution issue des chauffages domestiques, encore mal évaluée, semble-il.
Toutefois, le plan de prévention et de lutte contre la pollution (PPDA) mis en place en 1997 et réactualiséen 2004 commence àporter ses fruits. La pollution, industrielle surtout, a étéréduite de 30%. Ainsi, des alertes comme celle de mercredi, l'année 2005 n'en a connu que quatre, Et pour ce qui est du stade au-dessus, dit "preemergencia", que nous connaissons aujourd'hui, 2005 n'en n'a connu que deux, contre 37 en 1997.
D'après les pronostics météorologiques, l'hiver 2006 s'annonce sombre. Espèrons que ce premier épisode ne soit pas celui d'une longue série.

Sophie ROUCHON. (LPJ - Santiago) 12 mai 2006
logofbsantiago
Publié le 12 mai 2006, mis à jour le 9 janvier 2018

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