Bonne nouvelle pour l'économie chilienne : celle-ci est remontée d'une place dans le classement annuel du World Economic Forum (WEF), qui juge de la compétitivité des pays
Alors que la santé économique du Chili fait débat, et que les prévisions de croissance ont récemment été revues à la baisse pour l'année 2014, les études menées par le Forum Economique Mondial concluent que le pays ne se porte pas si mal. Mettant en compétition 144 pays, ce classement est construit sur la base de trois indices principaux (« besoins de bases », « efficacité » et « sophistication et innovation »), eux-mêmes sous-divisés en 12 critères, calculés à partir de nombreux indicateurs. Cette année, le Chili a gagné une place dans le classement et enregistre ainsi sa première remontée depuis cinq ans. Le pays brille notamment grâce à l'efficacité de ses marchés financiers (19e), à son environnement économique (22e), à ses niveaux de corruption faibles (25e), et plus globalement du fait de la qualité de ses institutions (28e).
A l'inverse, le rapport insiste sur les rigidités et le manque de compétitivité du marché du travail chilien, et plus particulièrement sur ses coûts de licenciement (120e). Par ailleurs, le WEF pointe du doigt certaines « faiblesses traditionnelles » du pays, parmi lesquelles les limites de son système d'enseignement (71e), notamment en mathématiques et en sciences (99e). Selon l'organisme, c'est une explication directe du manque d'investissements dans le secteur privé (77e), et par conséquent de la faible capacité d'innovation de l'économie chilienne (76e). Handicaps de taille puisque le Chili, trop dépendant des cours des matières premières, devrait diversifier sa production selon le WEF - notamment en développant les secteurs de l'économie de la connaissance (éducation supérieure, nouvelles technologies, etc.).
Le premier pays sud-américain
Toutefois, le Chili peut se targuer d'être le pays mieux classé de toute l'Amérique Latine. Le Brésil arrive en effet seulement en 57e position, le Mexique, le Pérou et la Colombie se tenant entre la 61e et la 66e place. Le voisin argentin quant à lui n'obtient pas des scores très reluisants, et n'arrive que 104e dans le classement. La France quant à elle, se hisse péniblement à la 23e position, ne devançant le Chili que d'une dizaine de places ; l'Hexagone souffrirait notamment de l'incertitude de son environnement économique (86e).
Fabien Leboucq (www.lepetitjournal.com/santiago) lundi 8 septembre
Source : The Global Competitiveness Report 2014-2015, World Economic Forum
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