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CULTURE - Qui était (vraiment) Violeta Parra ?

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Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 5 février 2019, mis à jour le 5 février 2019

Aujourd'hui, un hommage est rendu à une géante de la culture populaire et folklorique, Violeta Parra, à l'occasion du 52ème anniversaire de sa mort. Portrait d'une femme artiste, symbole de la culture nationale, également connue en Europe

 

Aujourd'hui, cela fait 52 ans que Violeta Parra s'est donnée la mort. C'est elle qui fut à l'origine de l'émergence de la « Nueva Canción Chilena » qui marque un tournant dans la culture des années 1960.

Née à San Carlos en 1917, son talent artistique lui a permis de se démarquer au milieu de ses huit frères, également artistes. Elle a passé son enfance dans la misère, ce qui ne l'a pas empêché de commencer à chanter avec son frère dès le plus jeune âge, inspirés par leur mère guitariste. C'est à Valparaiso que naît sa véritable vocation : la musique folklorique traditionnelle. Elle décide de parcourir les zones les plus populaires à la recherche des racines profondes de la musique traditionnelle. Elle a su se nourrir de ce travail de recueil musical pour enrichir un répertoire déjà personnel.

Une artiste aux multiples talents

 Dans les années 50, elle décide de voyager dans les pays de l'Europe Socialiste (Pologne, URSS) afin de se faire connaître. Après un bref retour à Santiago, elle restera à Paris pendant trois ans où elle enregistre ses chansons pour un album de « Musiques du Monde ». Elle s'est également impliquée dans la mise en avant des artistes latinos de la capitale, en faisant connaître la boîte de nuit L'Escale près de la Sorbonne, où ils s'y produisaient.

Violeta n'était pas que chanteuse et compositeur. Elle peignait, écrivait des poèmes et créait des tapisseries (« arpillas »), dont elle chantait la signification. Elle a réalisé une exposition au Louvres en 1965, tout en gardant une authenticité presque rude.

Retour au pays

Elle rentre en 1966 à Santiago, où elle écrit sa chanson phare « Gracias a la Vida ». Elle monte « la Peña de los Parras» de la rue Carmen, où elle chante avec ses enfants. Elle inaugure aussi un Centre Artistique, dans un chapiteau installé à la Reina. Cependant, ses projets ne rencontrent que peu de succès. Face à cet échec et à l'indifférence de son amour suisse Gilbert Fabre parti en Bolivie, elle sombre dans une dépression qui la mènera au suicide le 5 février 1967.

L'empire Parra aura marqué l'Europe comme le Chili. Ses oeuvres étaient révolutionnaires et représentaient la légitimation de la culture populaire dans l'identité du pays. En 2011, le réalisateur chilien Andres Wood lui consacre le film Violeta se fue a los cielos, tournés en France, en Argentine et au Chili. De nombreux centres culturels et artistiques ont également repris son nom pour que son oeuvre ne soit pas oubliée.

 

Claire GOSSART (lepetitjournal.com/santiago), jeudi  5 février 2015. Mise à jour 5 février 2019.

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Publié le 5 février 2019, mis à jour le 5 février 2019

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