photo COMISIÓN BICENTENARIO
La Présidente Bachelet a présidé mardi la cérémonie de rapatriement de cinq dépouilles d'indiens Kaweskars, dans leur région d'origine, la Terre de feu, à l'extrême sud du Chili. Enlevés en 1881 par des marins allemands, avec "la bénédiction du gouvernement d'alors, ou au moins son indifférence ", selon le discours en forme d'excuse publique de la Présidente, ces indigènes appartenaient à un groupe de onze personnes, dont quatre seulement sont revenues vivantes. Ils ont été montrés, à la fin du XIXème siècle en spectacle au jardin d'acclimatation du Bois de Boulogne à Paris, puis dans de nombreuses villes allemandes. Cinq des sept dépouilles, quatre adultes et un enfant, ont étés retrouvées à l'université de Zurich, en Suisse par l'historien Cristián Báez et le réalisateur Hans Mülchi. Elles ont pu être rapatriées au Chili, à Punta Arenas, par un avion de l'armée, puis transportées sur l'ile Karukinka, en Terre de Feu, où elles vont bénéficier d'une inhumation conforme à leur coutume.
Les Droits de l'Homme, une vielle histoire
Lors de la cérémonie, la Présidente a chilienne parlé de "réparation morale"à propos de ce premier acte, faisant un mea culpa au nom de la nation pour "cette page obscure de notre histoire ". Elle a profité de l'occasion pour rappeler, au lendemain de l'inauguration houleuse du musée des Droits de l'Homme à Santiago (des mapuches ont troublé la cérémonie), et face au dossier politiquement brûlant des "peuples originaux", que le grouvernement souhaite "réaffirmer la volonté que le Chili soit la maison commune de tous ses enfants et que les droits de tous ceux qui y sont nés, soient respectés, sans exceptions".
M.S et S.R (www.lepetitjournal.com Santiago) vendredi 15 janvier 2010