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BIODANZA – C'est tendance, c'est chilien

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 15 février 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

 

Il y a un an, jour pour jour, mourait Rolando Toro, psychologue chilien, qui fut également peintre et poète. Il est le créateur de la Biodanza, une discipline qui se veut thérapeutique, et qui se définit comme une "pédagogie de l'art de vivre". Regards sur une pratique qui s'est diffusée aux quatre coins de la planète

"Retrouver une relation saine avec soi-même" (photo DR)

Dans les années 1960, Rolando Toro, professeur d'anthropologie médicale, mais aussi de psychologie de l'Art et de l'Expression, créa la Biodanza pour soigner les pathologies psychiques de ses patients, en particulier la schizophrénie, en mêlant art (danse) et pédagogie médicale. Le nom de la discipline vient du grec bios (la vie) et la danse. Cette thérapie  "alternative" par l'art, se veut performante et nombreux sont, dans le monde, ceux qui ont pleuré le maître chilien, lors de son décès, en février 2010. Reste les 150 écoles de Biodanza dans le monde entier (13 au Chili, 15 en France) qui ne désemplissent pas.
Une séance de Biodanza se déroule toujours en groupe. Les personnes présentes doivent se ?libérer? avec l'aide du professeur, mais sans dépendre entièrement de lui. Le principe pourrait ressembler à un atelier de théâtre: les participants se tiennent la main, prennent contact entre eux, occupent l'espace en marchant, se relaxent. Puis, les spécificités de la discipline apparaissent: les participants doivent se donner des câlins, s'embrasser, profiter de la gratuité du contact humain. Enfin, et c'est là le c?ur de la discipline, sur des musiques très différentes, les participants doivent s'ouvrir, se laisser aller, se lâcher, danser. L'objectif est l'épanouissement personnel de l'homme, dans son corps et son esprit. Le but est de remettre la vie, le contact humain, au centre de l'existence (Toro l'appelle le "principe biocentrique"). L'atelier dure environ 45 minutes.

"Retrouver une relation saine avec soi-même."
Benjamin est un jeune professeur de Biodanza à Valparaíso et Viña del Mar. Ses ateliers se déroulent dans le même bâtiment que des cours de Yoga et de danse. Selon lui, "le but de la Biodanza est de casser les codes sociaux, les barrières mentales, le temps d'une séance". Il ajoute qu'il faut ainsi "reprendre contact avec son corps, pour s'en détacher". Quelle différence avec un simple atelier d'expression corporelle ? La spiritualité de l'exercice. "Nous voulons redonner une place aux sens, à la sensibilité dans la vie quotidienne." Benjamin rejette en bloc toute dimension ?religieuse?de la discipline: "la Biodanza est au contraire la recherche d'un équilibre spirituel de l'homme, en tout temps, en tout lieu. Retrouver une relation saine avec soi-même." Si cette dimension spirituelle peut malgré tout étonner, sinon provoquer la méfiance, nombre d'amateurs y voient des moments sains, artistiques, de communion avec l'autre. Aujourd'hui, la Biodanza se pratique surtout en Amérique du Sud et en Europe, mais aussi en Asie et en Océanie. Benjamin, lui, pense que cette diffusion grandira encore: "le Yoga est aujourd'hui une pratique courante dans le monde entier, dans des dimensions bien plus grandes. Pourquoi pas la Biodanza ?...".
Tudy Bernier (www.lepetitjournal.com Santiago) Mardi 15 février 2011

Retrouvez plus d'informations sur la Biodanza

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Publié le 15 février 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

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