Le 6 mai 1954 a été un grand tournant dans l’histoire de l’athlétisme. Ce fût la première fois qu’un homme courait le « mile » (1609,34m) en moins de quatre minutes (source : Wikipedia).
Ce fût Roger Bannister qui établit ce nouveau record. Réalisant ainsi un exploit que tout le monde pensait impossible. Roger a cru que c’était possible et l’a fait. Une croyance générale venait d’être mise à l’épreuve. Quelques semaines plus tard, c’est John Landy, son plus grand rival, qui bat le record de quelques secondes. Roger a ouvert la voie à une nouvelle croyance laissant à d’autres l’opportunité de pouvoir dépasser leur propre limite. Voyons ensemble comment nos croyances influencent chaque jour notre vie.
Qu’est ce qu’une croyance ?
Tony Robbins définit une croyance comme : « Tout principe, maxime, foi ou passion qui peut donner un sens et une direction à la vie. ». (Source : « Pouvoir illimité »).
Elles sont omniprésentes dans tous les domaines de notre vie :
• Nous avons des croyances sur nous-mêmes : nos capacités, nos valeurs, notre éthique, etc.… ;
• Nous avons des croyances sur les autres : leurs comportements, les interactions, etc.… ;
• Nous avons des croyances sur le monde : la politique, la religion, la nature, la médecine, etc.… ;
• Nous avons des croyances sur des milliers de concepts : temps, passés, émotions, destinées, énergies….
Certaines de nos croyances sont plus personnelles, et aussi beaucoup plus importantes pour nous-mêmes : ce sont nos valeurs. Nos valeurs dirigent notre vie, c’est ce système de croyances qui définit ce qui est bien ou mal, vrai ou faux.
Et même si vous pensez ne pas avoir de « croyances », c’est une croyance sur vos propres « croyances ».
Nos croyances comme des lunettes...
Nous filtrons le monde au travers de nos croyances.
Par exemple, imaginez un instant qu’à votre naissance, on vous ait mis une paire de lunettes invisibles sur le bout du nez. Au début, elles sont totalement neutres. Et puis, vous allez vivre des expériences ; à chaque expérience vécue, les lunettes se déforment un petit peu sans que vous vous en rendiez compte. Vous allez continuer de grandir et apprendre des choses au travers de votre entourage, de votre éducation, de votre culture.
Les lunettes vont encore se déformer durant le processus pour que ce que vous voyez au travers des lunettes correspondent à ce que vous apprenez consciemment ou inconsciemment.
Nos croyances filtrent le monde qui nous entoure....
Et finalement vous devenez adultes, avec cette paire de lunettes sur le bout du nez au travers desquelles vous voyez le monde. Certaine partie des lunettes déforment, d’autres parties cachent ou assombrissent…
Ainsi vous avez une vision du monde filtré par vos lunettes. Vous comprenez ainsi comment nos croyances filtrent le monde qui nous entoure.
Nos croyances, ces certitudes sur le monde
En conséquence, pour aller plus loin, les croyances sont des « certitudes » que nous avons sur à peu près tout.
Par exemple, lorsque vous dites : « Je crois que je vais réussir », en réalité vous dites : « Je suis certain de réussir ». Cette croyance, ou certitude vous permet de mettre en œuvre toutes vos ressources et compétences pour atteindre le résultat de « réussir ».
Nous avons tous cette capacité en nous ou pouvons y accéder grâce à l’aide des autres.
Bien souvent, nous avons les croyances suivantes : « je ne peux pas », « je ne suis pas assez bien », « ce n’est pas pour moi », et nous nous limitons nous-mêmes comme ces athlètes avant Roger Bannister.
Tout vient au départ d'une idée
En fait, les croyances viennent des idées.
Vous avez régulièrement des idées qui vous viennent à l’esprit. Est-ce que vous croyez à toutes ces idées ? Évidemment que non. Comment alors cette idée devient-elle une croyance, voire une « conviction » ?
Tout d’abord, pour avoir une croyance, vous devez avoir une idée, un concept sur quelque chose. Prenons l’exemple suivant : si vous vous dites : « Je suis sexy », pour l’instant c’est une idée.
Alors pour que cette idée devienne une croyance, elle doit être corroborée. Et pour être corroborée, elle a besoin de ce que l’on appelle des références. Ces références viennent de votre expérience, de votre perception ou simplement de votre éducation.
Tony Robbins utilise la métaphore de la table
Imaginez un instant que notre idée soit comme une table sans pieds. Ce n’est finalement qu’une planche posée.
Si maintenant, nous imaginons que nos références sont les pieds de cette table. Vous commencez à avoir une bonne idée de comment se construit une croyance ?
Ainsi, si nous revenons à notre exemple « Je suis sexy », la question qui nous permet d’identifier nos références pourrait être la suivante : « Comment sais-tu que tu es sexy ? ». Et alors les réponses pourraient être : « Je porte des jeans », « Mon amant me l’a dit », « Les gens se retournent sur mon passage », « Je me suis dit que je ressemblais à des personnes que je trouve sexy », etc….
Maintenant, vous devez avoir une idée plus claire de comment une idée est transformée en croyance.
Plus vous aurez de références qui vont venir corroborer cette croyance, plus l’intensité à laquelle vous adhérez à cette croyance sera importante.
Convictions versus croyances
Nous venons de voir ensemble comment se construisait une croyance.
Et vous vous demandez certainement, oui mais Roger Bannister lui n’avait pas de références ? C’est tout à fait exact, en effet, il avait la conviction qu’il allait réussir.
Une conviction n’a pas besoin de « références ».
Si je vous dis « Apple », vous allez penser à Steve JOBS. Lorsque Steve JOBS a lancé le premier Macintosh, il n’avait aucune référence, il avait la conviction qu’il allait changer le monde. Et c’est ce qu’il fit.
Et c’est exactement ce que nous allons rechercher.
Notre cerveau, ce merveilleux outil
Tout d’abord, faisons un petit test ensemble : imaginez un instant une belle journée d’été.
Le soleil du matin vous donne envie de vous faire une bonne citronnade. Vous allez dans le jardin, vous commencez à voir ces magnifiques citrons. Ils sont jaunes et ont l’air très juteux. Vous en choisissez un, celui qui vous semble le plus juteux, exactement celui-ci.
Lorsque vous le saisissez, vous sentez sous vos doigts cette texture particulière, il se détache très facilement. Vous sentez l’odeur du citron.
Vous le posez sur la planche, prenez le couteau et délicatement, vous commencez à le couper. Il y un peu de jus qui glisse le long de la lame et sur la planche. Vous le coupez complètement en deux. L’envie devient très forte de le porter à votre bouche pour le goûter.
De croyances à convictions, il n'y a qu'un pas
Combien d’entre vous ont commencé à saliver ? Pratiquement tout le monde. Parce que notre cerveau ne fait pas la différence entre ce que vous vivez et ce que vous imaginez. C’est pour cela que la plupart d’entre vous avez commencé à saliver. Et bien, Roger Bannister a utilisé cette même technique pour créer en lui la « conviction » que passer la mythique barre des 4 minutes était possible.
En effet, il s’est visualisé des milliers et des milliers de fois en train de franchir la ligne d’arrivée en moins de 4 minutes. Et ce jusqu’à ce que cela devienne une « conviction ». Lorsqu’il a pris le départ, il avait la conviction qu’il allait réussir : il s’était créé ses propres références.
Comment renforcer nos croyances dynamisantes et affaiblir nos croyances paralysantes ? (Source : Tony Robbins)
Ainsi, maintenant vous êtes capable d’identifier vos croyances et leurs références. Et vous êtes en mesure de transformer une idée en croyance, et de transformer une idée en conviction.
Voyons maintenant ensemble comment renforcer les croyances qui nous motivent et nous font avancer. Et ensuite nous verrons comment affaiblir, voire faire disparaître, les croyances qui nous limitent et nous freinent.
Prenez dix minutes de votre temps, une feuille de papier. Lister l’ensemble des croyances que vous pouvez imaginer pendant les 10 prochaines minutes en 2 listes : vos croyances dynamisantes et vos croyances paralysantes. Prenez ce temps pour vous, et listez toutes les croyances qui vous viennent à l’esprit que ce soit des petites croyances qui n’ont l’air de rien ou les croyances plus globales qui semblent faire toute la différence.
Entourez les 3 croyances les plus dynamisantes de votre liste :
• Comment vous stimulent-elles ?
• Comment renforcent-elles votre vie ?
Prenez un instant maintenant pour voir comment ces croyances dynamisantes ont eu un effet cumulatif dans votre vie. Identifier celle qui a été votre moteur.
Voyons maintenant ensemble comment affaiblir vos croyances paralysantes :
Encerclez maintenant les 2 croyances les plus paralysantes :
• En quoi cette croyance est-elle ridicule ou absurde ?
• La personne de qui j’ai appris cette croyance est-elle un modèle valable dans ce domaine ?
• Quel coût affectif finirais-je par payer si je n’abandonne pas cette croyance ?
• Quel prix finirais-je par payer dans mes relations si je n’abandonne pas cette croyance ?
• Quel prix finirais-je par payer en matière de santé si je n’abandonne pas cette croyance ?
• Quel prix finirais-je par payer financièrement si je n’abandonne pas cette croyance ?
• Quel prix paieront ma famille et les êtres qui me sont chers si je n’abandonne pas cette croyance ?
Si vous avez pris le temps de répondre à ces questions, vous vous serez certainement aperçu que vos croyances se sont affaiblies. Voire même qu’elles ont pu changer. Enfin, écrivez maintenant les antithèses des croyances paralysantes que vous venez de lister.
Voilà, vous avez maintenant les outils pour pouvoir transformer n’importe quelle croyance et identifier celles qui sont vos moteurs et celles qui vous limitent.