A 85 ans, rongé par la souffrance de toute une vie, Michel JOB vient de finaliser l'écriture de son premier livre auto-biographique : « l'unijambiste ou ma vie à cloche pied ». Parisien de naissance et australien depuis plus de 30 ans, Michel JOB s'est livré au petitjournal.com/perth pour nous raconter cette histoire émouvante qui a laissé en lui un vide profond et une grande souffrance.
Lepetitjournal.com/Perth ? Le titre de ce livre est assez énigmatique, pouvez-vous nous éclairer?
Michel JOB : effectivement, ce titre fait rire beaucoup de monde. Il s'agit en fait de mon auto-biographie, une histoire "d'unijambiste", une histoire où il m'a manqué toute ma vie une partie de moi. Le livre commence quand je suis encore dans le ventre de ma mère, je ressens alors beaucoup de tensions, de cris, je ressens que je ne serais peut-être pas bien accueilli?le fait est que mon géniteur n'a jamais voulu me reconnaître, jamais voulu me connaître.
Il y a trois-quatre ans, j'ai voulu en savoir plus sur ce père qui n'a pas voulu de moi. Je suis parti de la fin : la ville où il a été enterré et j'ai fait une rencontre extraordinaire : un ami et voisin de mon père qui le connaissait depuis des années?et à qui pourtant il n'avait jamais dit un seul mot de moi, jamais évoqué mon existence.
L'idée m'est venue alors d'écrire un livre, j'ai pu y mettre toutes mes émotions, et me libérer de cette histoire "à cloche pied".
A gauche, le géniteur de Michel
Racontez-nous un peu votre histoire, celle de votre livre
Mon histoire est celle d'un garçon parisien qui a bien failli ne pas naître, ma mère se retrouvant seule, enceinte d'un homme marié qui ne voulait plus entendre parler d'elle a bien failli avorter. Mais je suis bien né, sans père, et j'ai grandi aux côtés d'une mère qui s'est battue pour obtenir réparation d'un homme que je considère lâche et sans c?ur. Ma mère, elle, a fait de son mieux et elle n'a jamais refait sa vie, elle n'a malheureusement jamais eu beaucoup de soutien de son entourage. Elle m'a toujours dit la vérité sur ce géniteur absent. J'ai grandi au Pré Saint Gervais, avec cette absence et ce sentiment d'abandon intense, cette douleur profonde. J'ai fait aussi une rencontre formidable : celle d'André Toussaint, que j'appelle mon père nourricier et qui a été pour moi d'un grand soutien durant toute mon enfance, il m'a permis de combler une partie de ce vide qu'il y avait en moi.
Un dessin de Michel
Vous voulez reverser tous les bénéfices de la vente de ce livre à la recherche pour le cancer, pouvez-vous nous dire pourquoi ?
Je ne peux répondre à cette question sans parler de ma femme Gisèle, c'est grâce à elle que nous sommes arrivés ici en Australie il y a quelques années. Malheureusement elle est partie il y a 20 ans d'un cancer avec lequel elle s'est battue pendant 6 longues années.
Le cancer m'a touché également, mais j'ai eu la chance de le vaincre, et en cela je suis profondément reconnaissant du travail des médecins qui m'ont accompagné, principalement le Professeur Joseph à qui je dois la vie. C'est la raison pour laquelle je souhaite que mon histoire, par le biais de ce livre que j'ai écrit avec le soutien et l'aide précieuse de Micheline VAN DEN BERKEN, puisse contribuer à aider la recherche et sauver d'autres malades. il sera disponible au prix de 25$ AUD.
Actuellement en cours d'impression, le livre de Michel JOB n'est pas encore disponible mais lepetitjournal.com/perth ne manquera pas de vous informer de sa sortie.
Laetitia, www.lepetitjournal.com/perth le 09 janvier 2017
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