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ATTAQUE DE REQUINS – L’Australie-Occidentale fait maintenant partie des "points chauds"

Écrit par Lepetitjournal Perth
Publié le 18 février 2013, mis à jour le 8 février 2018

En 2012, l'Australie Occidentale et La Réunion ont enregistré un grand nombre d'attaques de requins* et viennent d'être répertoriées comme de nouveaux "points chauds" par l'Université de Floride qui a publié la semaine dernière son rapport annuel. George Burgess, biologiste marin et directeur du fonds documenté international sur les attaques de requins a commenté ce rapport.

© Stuart Westmorland/Corbis

80 attaques ont été comptabilisées dans le monde entier en 2012, un peu plus qu'en 2011 où 78 attaques avaient été recensées. En Australie, il y a eu 14 attaques l'année dernière, ce qui est plus que l'année précédente durant laquelle 10 attaques avaient été enregistrées mais reste très proche de la moyenne de 12,5 attaques par an sur les dix dernières années (2001-2011). Par ailleurs, 2 décès sont dus à ces attaques, ce qui est aussi proche de la moyenne de 1,4 décès par an sur la même période (2001-2011). L'Australie-Occidentale, à elle seule, enregistre 5 attaques et les deux décès (contre 3 en 2011), ce qui fait d'elle un des nouveaux "points chauds". C'est en effet la deuxième année consécutive que le nombre d'attaques est important, comme à La Réunion qui a recensé 3 attaques en 2012 (4 en 2011) et 1 décès. La Nouvelle Galle du Sud a comptabilisé elle aussi 5 attaques, tandis que le Queensland, l'Australie du Sud, le Victoria et la Tasmanie ont recensé une attaque chacun.

"Le concept de sortir pour tuer n'est généralement pas couronné de succès"
Selon George Burgess, la multiplication des attaques de requins est due en grande partie au comportement humain. "L'activité humaine est un facteur qui entre en jeu dans la hausse soudaine du nombre d'attaques", explique-t-il. Par ailleurs, il dénonce les campagnes d'abattage de requins qui ont eu lieu en Australie et à La Réunion qui, selon lui, est une "approche archaïque du problème. Le concept de sortir pour tuer n'est généralement pas couronné de succès car vous avez très peu de chances d'attraper le requin impliqué dans une attaque. Et le requin impliqué dans une attaque n'est pas susceptible de recommencer". "Pour réduire le nombre d'attaques, il faut éviter les zones et périodes de l'année les plus à risque", explique Georges Burgess, et de souligner qu'en Australie-Occidentale, les attaques ont justement eu lieu dans des zones connues comme étant des zones à grands requins blancs et au moment où leur présence est la plus importante. En Australie comme ailleurs, les surfeurs sont les plus concernés par les attaques de requins (86% en Australie, 60% dans le monde).

Enfin, George Burgess rappelle que le risque d'être attaqué par un requin demeure faible compte tenu du nombre de personnes et du temps passé en mer.

Julia Genty-Drouin (www.lepetitjournal.com/perth), mardi 19 février 2013

*Il s'agit ici des attaques sans provocation de la part des humains

Source : ISAF 2012 Worldwide Shark Attack Summary et Annual Australian Shark Attack Report Summary – 2012

lepetitjournal.com perth
Publié le 18 février 2013, mis à jour le 8 février 2018

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