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Taxe touristique triplée : la Nouvelle-Zélande choisit la protection au prix fort

La Nouvelle-Zélande, destination prisée pour ses paysages à couper le souffle, introduit une hausse de la taxe touristique, triplant les frais pour les voyageurs étrangers à partir du 1ᵉʳ octobre. Le gouvernement vise ainsi à mieux protéger les infrastructures et l’environnement, mais le secteur touristique craint des conséquences néfastes.

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Écrit par Sarah Oueslati
Publié le 2 octobre 2024

À partir du 1ᵉʳ octobre, la Nouvelle-Zélande triplera les frais imposés aux touristes étrangers. Le but : garantir que les voyageurs contribuent davantage aux services publics ainsi qu'à la préservation de la qualité des infrastructures touristiques durant leur séjour.

La Nouvelle-Zélande, connue pour ses paysages spectaculaires et son isolement géographique, attire chaque année de nombreux visiteurs. Cependant, l'annonce de cette augmentation substantielle des frais d'entrée, qui passeront de 35 NZD à 100 NZD, a provoqué des réactions mitigées. Le gouvernement justifie cette hausse en soulignant la nécessité de financer les infrastructures publiques et de protéger l'environnement face à l'afflux de touristes.

Cette taxe, appelée «International Visitor Conservation and Tourism Levy» (IVL), avait initialement été introduite en 2019. Toutefois, les autorités jugent aujourd'hui que les fonds collectés ne suffisent plus à couvrir les coûts engendrés par un nombre croissant de visiteurs. À l'instar d'autres destinations populaires, la Nouvelle-Zélande doit faire face à des défis environnementaux causés par l'impact du tourisme de masse.

Une décision qui divise le secteur touristique

Si le gouvernement reste confiant quant au maintien de l'attrait touristique du pays, les professionnels du secteur, eux, émettent des réserves. L'Association de l'industrie du tourisme néo-zélandaise craint que cette augmentation dissuade les visiteurs, dans un contexte sous lequel le secteur peine encore à se relever des restrictions liées à la pandémie du COVID-19. Rebecca Ingram, directrice générale de l’association, a déclaré : 

Ces nouveaux frais risquent de ralentir encore davantage la reprise du tourisme en Nouvelle-Zélande, alors que nous sommes déjà en retard par rapport au reste du monde

Les chiffres récemment publiés par Stats NZ révèlent que les revenus liés au tourisme pour l'année se terminant en juin 2024 s'élèvent à 14,96 milliards de NZD, soit une baisse de 5 % par rapport aux niveaux d'avant la pandémie. Le nombre de visiteurs est, lui, estimé à environ 80 % de ce qu'il était avant la fermeture des frontières.

D'autres mesures en préparation

En parallèle de cette hausse de la taxe touristique, le gouvernement néo-zélandais a également augmenté les coûts des visas et envisage d'introduire de nouveaux frais dans les aéroports régionaux. 

Billie Moore, directeur général de NZ Airports a déclaré : 

C'est un triple coup dur pour notre secteur, qui s'efforce de contribuer à la reprise économique de la Nouvelle-Zélande

Malgré ces mesures controversées, le gouvernement néo-zélandais reste ferme dans sa volonté de garantir une expérience touristique de premier ordre, tout en préservant la beauté naturelle du pays et en renforçant ses infrastructures, pour un tourisme durable à long terme.

 

Sarah Oueslati, journaliste pour lepetitjournal.com Nouvelle-Zélande
Publié le 2 octobre 2024, mis à jour le 2 octobre 2024

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