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De la Normandie à la Nouvelle-Zélande : l'odyssée de Mathilde Stella

De la Normandie à la Nouvelle-Zélande, Mathilde Stella, aujourd'hui âgée de 30 ans, a vécu deux années qui ont bouleversé sa vie. Ce périple, entamé en 2020, ne devait être qu'une aventure de trois mois. Pourtant, la pandémie, des rencontres inattendues et une envie de tout recommencer l’ont poussée à prolonger son séjour et à vivre l'une des expériences les plus enrichissantes de sa vie.

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Écrit par Sarah Oueslati
Publié le 17 octobre 2024

Un départ impulsif, une aventure imprévue

Tout commence après une rupture amoureuse et une insatisfaction professionnelle. Mathilde, qui travaillait alors en France, décide de tout quitter. « Je ne savais plus où j’en étais. J’avais besoin de changer d’air », confie-t-elle. Le choix de la destination ? La Nouvelle-Zélande, un rêve qu’elle caressait depuis longtemps.

Armée d’un simple sac à dos, Mathilde s’envole pour ce pays aux antipodes. « À l’origine, je voulais juste voyager comme touriste, visiter, faire un road trip », raconte-t-elle. Mais le destin en a décidé autrement : à peine une semaine après son arrivée en mars 2020, le confinement mondial s’abat.

« J’étais en pleine route, dans une voiture de location avec une Canadienne que j’avais rencontrée sur place. Nous devions trouver un endroit pour nous confiner dans un pays que nous ne connaissions pas et où nous ne parlions pas la langue. C’était angoissant. »

Entre solitude et solidarité

Le confinement, d’abord vécu comme une contrainte, s’est rapidement transformé en opportunité de rencontres et de découvertes. Mathilde trouve refuge dans une villa à Kaikoura, où elle partage son quotidien avec d’autres voyageurs français.

« C’était une belle parenthèse, malgré les circonstances. Nous étions près de la plage, dans une ambiance presque irréelle », se souvient-elle.

Mais les défis ne s’arrêtent pas là. Le confinement terminé, Mathilde commence à travailler dans des fermes, cueillant des fruits, prenant soin d’animaux et s’essayant au travail saisonnier. « J’ai travaillé dans une ferme avec 25 chevaux, toute seule. C’était dur et assez isolant.”

Les rencontres marquantes et l’anglais

Mathilde reconnaît que la barrière de la langue a été l’un de ses plus grands obstacles.

« Je pensais qu’en deux mois, je serais bilingue. Quelle naïveté ! », plaisante-t-elle.

Malgré les difficultés à s’adapter à l’accent kiwi et à la culture locale, elle parvient à progresser en anglais, notamment lors de son travail dans un café à Queenstown. « J'ai réalisé à ce moment-là que mon anglais s'était vraiment amélioré », raconte-t-elle fièrement.

Ses aventures professionnelles ne se limitent pas au travail agricole. Mathilde a également eu l'occasion de travailler dans des restaurants, notamment à la Skyline de Queenstown, où elle a servi des mariages très différents de ceux qu'elle connaissait en France. « C'était une fenêtre ouverte sur une autre culture, une manière différente de célébrer », dit-elle avec un sourire.

Le retour en France : une réadaptation difficile

Après deux ans en Nouvelle-Zélande, Mathilde décide finalement de rentrer en France en décembre 2021, faisant une surprise à sa famille pour Noël.

« Le retour a été plus dur que je ne l’imaginais. Le décalage avec mes proches était immense. J'avais l'impression d'avoir changé, de ne plus être la même personne. »

En France, elle retrouve une routine qu’elle avait presque oubliée, marquée par la complexité administrative et les contraintes du quotidien. « Revenir à une vie normale, avec des horaires, une chambre stable, c'était difficile », confie-t-elle. Pourtant, cette expérience néo-zélandaise lui a permis de se recentrer sur ses priorités. « J’ai compris que je voulais une stabilité professionnelle et ne plus enchaîner les petits boulots. »

Une expérience qui change la vie

Aujourd'hui, Mathilde ne regrette rien. Ce voyage lui a non seulement offert de nouvelles compétences en anglais, mais aussi une vision plus claire de sa vie professionnelle et personnelle. « La Nouvelle-Zélande m'a appris à ne plus avoir peur de l'inconnu. C’est une expérience de vie qui m’a transformée », conclut-elle.

 

Sarah Oueslati, journaliste pour lepetitjournal.com Nouvelle-Zélande
Publié le 17 octobre 2024, mis à jour le 17 octobre 2024

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