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L'ouverture de nouvelles mines de nickel suspendue

La Société Le Nickel (SLN) a indiqué avoir été sommée vendredi par les autorités locales de suspendre ses travaux pour l'ouverture de nouvelles mines en Nouvelle-Calédonie,La Société Le Nickel (SLN) a indiqué avoir été sommée vendredi par les autorités locales de suspendre ses travaux pour l'ouverture de nouvelles mines en Nouvelle-Calédonie,
Écrit par Lepetitjournal.com Nouvelle-Calédonie avec AFP
Publié le 2 septembre 2018, mis à jour le 2 septembre 2018

La Société Le Nickel (SLN) a indiqué avoir été sommée vendredi par les autorités locales de suspendre ses travaux pour l'ouverture de nouvelles mines en Nouvelle-Calédonie, contestées par des habitants kanak, s'inquiétant de la "survie de l'entreprise".

 "La SLN a reçu de la province nord un arrêté (...) exigeant la suspension des travaux préparatoires à l'ouverture de trois nouveaux gisements à Kouaoua, lesquels avaient fait l'objet d'une autorisation d'exploiter délivrée le 21 mars 2018", a indiqué vendredi l'entreprise dans un communiqué, précisant qu'elle se conformerait "aux prescriptions imposées".
Ces trois mines de nickel doivent ouvrir sur le centre minier de Kouaoua (côte est).

Le 14 août, la SLN, filiale du groupe français Eramet, avait annoncé la fermeture de ce centre qui avait été la cible de dix incendies d'origine criminelle avril 2018 et dont les accès avaient été bloqués par une cinquantaine de jeunes des tribus kanak avoisinantes.
Ces manifestants sont opposés à l'ouverture de nouvelles mines pour des raisons environnementales et sont en conflit avec la SLN mais également avec les autorités coutumières kanak locales, qui avaient elles donné leur accord.

La situation de force majeure a été déclarée sur Kouaoua d'où sont extraites chaque année environ 600.000 des trois millions de tonnes de minerai de nickel que l'industriel raffine dans son usine de Nouméa.
Alors qu'environ 400 personnes, salariés et prestataires, sont affectés par la fermeture du site de Kouaoua, la situation est tendue dans ce village de 1.800 habitants où le nickel est l'unique activité.

En situation de "pertes financières depuis six années consécutives", la SLN a également estimé que "l'impact sur la production" serait "immédiat" et allait "se poursuivre en 2019 où ces gisements devaient apporter 40% de la production du centre de Kouaoua".
 

L'industriel, premier employeur privé du Caillou, a également indiqué "procéder à une évaluation des impacts (de cet arrêté) sur l'activité du site, sur ses autres mines et sur la survie de l'entreprise".
 

Avec l'appui de l'Etat, une réunion de concertation entre toutes les parties a eu lieu jeudi à Kouaoua. Selon Les Nouvelles-Calédoniennes, les échanges pourraient reprendre la semaine prochaine.
 

Publié le 2 septembre 2018, mis à jour le 2 septembre 2018

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