Très populaire au Mexique, la lucha libre fait partie des spectacles sportifs dont le public ne se lasse pas. Grâce à de violents combats habilement simulés, de nombreux lutteurs masqués sont élevés au rang de demi-Dieux par la population
Des étreintes qui peuvent être douloureuses ! (source : AFP)
Véritables distractions populaires, les combats de lucha libre - de la même famille que le catch - font inévitablement salle comble au Mexique. Connu aussi sous le nom «Pancrace national», en référence à la lutte antique où tous les coups étaient permis, l'origine de la lucha sur le territoire mexicain remonterait à l'intervention française de 1863. En fondant l'ancêtre du Consejo mundial de lucha libre (Conseil mondial de lutte libre) en 1933, Salvador Lutteroth Gonzales donnait alors naissance à une véritable institution. L'immense succès rencontré par les premiers combats des stars de l'époque comme El Santo ? surnommé aussi Masque d'argent - et Blue Demon, a définitivement ancré ce spectacle sportif dans la culture populaire. Les retransmissions télévisées et surtout les nombreux films inspirés par ces héros de l'époque ont bien évidemment contribué à leur consécration vis-à-vis du public. Face à ce phénomène, d'autres organisations de lutteurs sont peu à peu apparues pour proposer toujours plus de combats et de championnats, opposer plusieurs combattants sur le même ring, et parfois même des femmes ! Pour en apprécier le spectacle dans la ville de Mexico, deux enceintes sont réservées à la lucha libre : l'Arena Coliseo et l'Arena México.
Des combats à couper le souffle
Ses principes sont simples : réussir à immobiliser son adversaire ou le faire renoncer au combat. Tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins : coups de poing, coups de pied, Clés de bras, étranglements? sans oublier l'usage des cordages du ring pour des sauts spectaculaires sur l'adversaire. Si l'art de la simulation tient un rôle majeur dans le spectacle, les valeurs sportives et athlétiques sont aussi les arguments d'un bon combat, les mouvements fluides et aériens des lutteurs nécessitant forcément des talents de gymnaste. Un véritable culte est d'ailleurs voué à ces combattants, symboles de puissance. Masqués et pourvus de noms de scène des plus évocateurs (Dangers, Molotov, Frères de l'enfer, etc.), ils font inévitablement penser à des héros de bandes dessinées, et ce, pour le plaisir de tous, tout âge confondu. L'humiliation suprême pour ces
«surhommes» est bien sûr de se faire enlever ou arracher leur masque, qui comme l'oreille du taureau pour le toréador, représente un véritable trophée pour l'adversaire !
Avec une telle symbolique, on comprend mieux la présence de ces masques colorés dans de nombreuses boutiques touristiques.
Eddy RABIN (www.lepetitjournal.com) Mexico - vendredi 1 juin 2007
Déjà publié le 30/01/2007
Arena Coliseo - Peru 77, Col. Centro
le mardi dès 19h30 et le dimanche dès 17h00
Arena México - Dr. Lavista 189, Col. Centro
le vendredi dès 20h30
Tél. 5588 0266







