

Le Petit Journal de Mexico vous propose ce mercredi, dans sa rubrique littérature, un autre poème du poète, performeur et journaliste mexicain Hugo Plascencia. Pour ne rien perdre de son talent, nous publions ses textes dans leur langue d'origine et en français.
"Techno parade place de la Bastille, Paris 2007" (Romain Thieriot)
Carnaval de concreto II
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Le centre de ma ville est une fontaine de bardes Soleil dans la profonde combustion d'un acte circasien dans l'esplanade, les mimes contribuent à l'illusion, agitant des larmes de suie sur les places publiques.
Au coin d'une rue des femmes saltimbanques hissent les jambes contre l'attaque du vent sous les réverbères allumés à la périphérie de leurs mamelons. Dans de rances mansardes un fakir lit les lignes de la main d'une gitane pour le butin de la chair.
Des clowns mélancoliques, en d'histrioniques représentations d'une reine éreintée par la canicule, tarissent la sève des rires dans les autobus.
Dans l'ombilic, des ballerines funambules au ventre béant d'artifice une longue plage dans le justaucorps de leurs épaules bercent les racines des arbres de leur silhouette arbres épuisés de briser les trottoirs, un nuage passe comme une barbe à papa ou un rêve au même moment, parmi les spectateurs, une petite fille verse des larmes de caramel et personne ne sait si cela fait partie de la performance.
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Fuente de rapsodas es el centro de mi ciudad Soleil en la honda combustión de un acto circense los mimos le meten mano a la ilusión en la explanada gesticulan lágrimas de hollín sobre las plazas.
En una esquina mujeres saltimbanquis izan las piernas contra la envestida del aire bajo faroles encendidos en el periférico de sus tetillas. En rancias buhardillas un fakir le lee las líneas de la palma a una gitana por el botín de la carne.
Melancólicos clowns en histriónicas representaciones de una reina desahuciada por canícula ensordecen el zumo de las risas en los autobuses.
En el ombligo funámbulas bailarinas con el vientre abierto de artificio y una larga playa en el leotardo de sus hombros mecen las raíces de los árboles con su silueta árboles agotados de romper banquetas, una nube pasa como un algodón de dulce o un sueño al mismo tiempo, entre el público una niña derrama lágrimas de caramelo y nadie sabe si es parte del performance. |
Hugo Plascencia pour (lepetitjournal.com/mexico) Mercredi 29 octobre 2014







