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Victoria: la loi sur l'aide médicale à mourir entre en vigueur

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Écrit par Rim Bohle
Publié le 18 juin 2019, mis à jour le 2 décembre 2020

La première loi en Australie autorisant l'aide au suicide médicalement assisté entre aujourd'hui en vigueur dans l'Etat du Victoria. Un patient au dernier stade d'une maladie incurable et souffrant de douleurs jugées intolérables peut recevoir un kit médical lui permettant de mettre fin à ses jours.

Première loi en Australie sur le suicide médicalement assisté

Lundi 19 juin, le Voluntary Assisted Dying Act, première loi en Australie autorisant le suicide médicalement assisté de patients en souffrance entre en vigeur dans l’État du Victoria. Le parlement a voté le texte le 29 Novembre 2017. Le texte intégral est disponible ici.

Eligibilité : maladie incurable entrainant des souffrances intolérables

Les conditions d’éligibilité sont "strictes", souligne le gouvernement du Victoria. Les patients souffrant d’une "pathologie incurable, à un stade avancé et souffrant de douleurs intolérables" peuvent dès aujourd’hui faire la demande auprès de leur médecin.

Les patients concernés doivent être âgés de 18 ans minimum, être australien ou résident permanent et avoir vécu dans l’Etat du Victoria depuis au moins un an. La loi précise que les situations d'handicap mental n’entre pas dans les critères d’éligibilité. Toutefois, si un patient en situation de handicap remplit les autres conditions, ce dernier pourra faire une demande.

 

Démarche à l'initiative du patient uniquement

Seul le patient peut engager cette démarche. La loi n'autorise en effet pas l'euthanasie, dose létale administrée directement par le corps médical ou un tiers. Le dossier est examiné et validé par deux praticiens qui doivent confirmer que ce dernier mourra d’une mort certaine sous six mois, ou 12 mois s’il s'agit d’une maladie neurodégénérative. La loi stipule que les médecins peuvent refuser de participer à l'évaluation des demandes.

 

Un kit remis en pharmacie pour une auto-administration du produit létal

Une fois les autorisations des deux médecins reçues et la rédaction par le patient d’une lettre attestant sa volonté de mourir "en pleine capacité de ses moyens", les médecins prescrivent une ordonnance pour un coffret comprenant le médicament létal. Le patient se l’administre seul, au moment et à l’endroit voulus.

 

Rim Bohle
Publié le 18 juin 2019, mis à jour le 2 décembre 2020

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