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Un goût de France dans les assiettes!

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Philippe Mouchel - DR
Écrit par Eléonore Arnold
Publié le 21 mars 2019, mis à jour le 4 mars 2020

Lancé en 2015, le Festival gourmand Goût de France / Good France célèbrera du 21 au 24 mars 2019 la gastronomie française aux quatre coins de la planète. Cette année, le plus grand dîner du monde mettra à l’honneur la Provence et une cuisine respectueuse de l’environnement. Le chef de renom, Philippe Mouchel, nous a ouvert les portes de son restaurant à Melbourne avant le grand soir.
 

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Le restaurant Philippe - DR

Lepetitjournal.com/Melbourne : Vous participez pour la 3e fois à "Goût de France / Good France". Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?

Philippe Mouchel : Alain Ducasse est à l’origine du projet. Il a soumis l’idée à l’époque à Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères sous le quinquennat Hollande. L’objectif était de promouvoir la cuisine française à travers le monde en proposant un dîner français le même jour aux 4 coins du monde. Cette année, pas moins de 5000 chefs sur les 5 continents vont jouer le jeu. En France, c’est devenu un véritable phénomène. Nous attendons 40 couverts dans mon restaurant à cette occasion, parmi eux, des habitués mais aussi des nouveaux clients, francophiles bien sûr.


Vous faites parti des chefs ayant eu la chance d'être formé par le grand Paul Bocuse. Quel souvenir gardez-vous de lui?

A chaque fois que je repense à lui, c’est toujours avec émotion. Comme vous le savez, Paul Bocuse avait les 3 étoiles au Guide Michelin et ce, pendant 40 ans, donc il était d’une exigence extrême, nous n’avions pas le droit à l’erreur. C’était assez difficile. Pour autant, ces années à ses côtés m’ont permises d’être qui je suis aujourd’hui. C’était une école fantastique. On apprenait à travailler, mais il nous enseignait également la discipline, l’entreprenariat, le marketing et l’importance du relationnel dans ce métier. Il a été un des premiers chefs à partir à l’étranger pour faire connaître la cuisine française et les chefs français. Je suis parti au Japon pour l’ouverture d’un restaurant "Paul Bocuse". A l’époque, je n’avais que 21 ans, seulement deux années de formation à ses côtés, mais j’ai sauté sur l’occasion. J’avais déjà le goût du voyage!


Votre talent vous a amené à beaucoup voyager. Du Japon à Hong-Kong, en passant par les Etats-Unis puis l’Australie, vous avez créé à Melbourne il y a 3 ans maintenant, votre tout dernier projet, le restaurant "Philippe". Ce dernier met à l’honneur une cuisine française gastronomique sophistiquée. Pourquoi avoir choisi Melbourne pour poser vos valises?

Si je suis ici aujourd’hui, c’est grâce à Paul Bocuse, qui une fois de plus, avait voulu ouvrir un restaurant en Australie, notamment à Melbourne. Après 10 ans au Japon, j’avais envie de changer d’air. C’est ainsi qu’en 1991, j’ai ouvert le restaurant Paul Bocuse au 4e étage d’un Grand Magasin. Malheureusement, je pense que l’offre était un peu trop haut de gamme à l’époque pour le marché australien. Le Grand magasin n’a pas fonctionné et le restaurant a fermé après 7 ans d’ouverture. Je me sentais bien ici et ne suis finalement jamais reparti.

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Crédit Sydney Low

     
Quel est votre regard sur la gastronomie française en Australie? La french touch est-elle toujours aussi appréciée? 

En ce qui concerne la gastronomie, pour être sincère, c’est assez compliqué. Je pense que les Australiens aiment leur cuisine et sont assez chauvins, il faut le reconnaître. J’ai la chance d’avoir un nom ici, donc j’ai une clientèle, mais si vous regardez bien, il y a très peu de restaurants gastronomiques à Melbourne. Vous allez trouver beaucoup de brasseries, de bistrot ou crêperies, mais nous sommes très peu finalement à proposer une cuisine gastronomique de haut vol. Je pense que la gastronomie française ne correspond pas tout à fait aux attentes des Australiens, du moins pour la plupart. Mes clients sont plutôt des gens qui voyagent beaucoup et qui ont appris à connaître cette cuisine.
 

Avez-vous d'autres projets à venir? 

Oui, j’aimerais créer ici à Melbourne, la branche du "Comité Universel du Cassoulet". Ce comité existe déjà en France, au Japon, au Canada, en Belgique et aux Etats-Unis, mais pas en Australie. J’aimerais proposer en juillet prochain, 3 dîners autour de ce met français à Melbourne.



 

arnold eleonore
Publié le 21 mars 2019, mis à jour le 4 mars 2020

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