POURQUOI J'AI DECIDE DE VIVRE EN AUSTRALIE - Les témoignages de la semaine

Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 10 mars 2015

Les voici, les voilà , les 3 témoignages de la semaine! Rappelez vous, nous vous demandions pourquoi vous aviez décidé de vivre en Australie. Vous avez été nombreux à nous répondre, c'est pourquoi le journal se fait une joie de vous faire parvenir trois nouveaux témoignages chaque semaine !

Julien, 26 ans, arrivé il y a un mois dans la région de Newcastle.

"Il y a plusieurs raisons à mon expatriation.

Je suis en couple depuis un an avec une australienne qui faisait ses études en France, nous nous somme rencontrés à Angers où nous faisions nos études dans des écoles différentes l'un et l'autre.

Après l'obtention de nos masters respectifs, nous avons décidé de nous installer à Paris, là ou j'ai grandi, pour commencer notre vie professionnelle et de couple.

Durant plusieurs mois on a travaillé pour des entreprises en tant que « stagiaire » (le contrat à la mode pour employer des jeunes en France), c'était le seul moyen, aucune entreprise ne voulait embaucher en CDD avant d'avoir fait ses preuves en tant que stagiaire.

Durant ce temps on devait payer notre loyer et tous les « à cotés » d'une vie à Paris, avec les 436€ que la loi nous assure, dur-dur de boucler les fins de mois, c'est même impossible. Nous avons été obligés de demander des rallonges à nos parents (une honte après avoir passé 5 ans d'études en étant autonomes).

Mais bon, tout ça on s'y est habitué, on faisait avec. Mais arriva l'expiration du visa de ma chère et tendre. Elle avait pris rendez-vous trois mois à l'avance (délai habituel pour Paris) pour son renouvellement. Elle pensait reprendre ses études l'année d'après et donc demander un « renouvellement étudiant ». Mais voila qu'une semaine avant le rdv, son employeur lui promet un CDI. Donc nous voilà heureux, préparant les papiers non pas pour un renouvellement étudiant mais pour un transfert « étudiant/employé ».

Le jour J, elle arrive avec tous ses papiers en règle pour un visa travail, mais l'administrateur de la préfecture ne pouvait pas les prendre en compte car trois mois auparavant, elle avait demandé un rdv « étudiant ».

La solution selon lui? reprendre un rdv pour dans trois mois.

Notre problème? son visa expirait dans 2 semaines....

Sa nouvelle solution? un Allez-Retour Sydney/Paris pour refaire une demande de visa en Australie.

Voila! Trois choses m'ont donné envie de partir quelque temps.

- Ma dulcinée australienne.

- La rigueur administrative française digne des Vogons (cf. H2G2:The Hitchhiker's Guide to the Galaxy)

- Mais surtout ces taxes inadaptées à l'époque actuelle qui gangrènent l'entreprenariat et cette « solution », encore plus mauvaise que du vinaigre sur une plaie, celle du contrat stagiaire détaxé pour l'employeur.

Cette loi ne produit pas d'emplois chez les jeunes, c'est un des seuls moyens pour les entreprises d'embaucher du sang neuf sans trop être écrasé par les taxes. Résultat pour les jeunes employés : un emploi précaire et un salaire qui nous permet à peine de vivre. Ceux qui ont de la chance peuvent toujours frapper à la porte des parents. Les autres sont obligés de se trouver un job d'appoint le week-end ou le soir.

Tout celà repousse encore l'âge d'autonomie des jeunes, on nous reproche toujours d'être une génération de "glandeurs", c'est pas faute d'avoir essayé de s'en débarrasser.

Voilà ici en Australie il y a du travail pour qui s'en donne la peine, du soleil et des gens souriants."

Suzon, 22 ans, à Melbourne depuis un mois.

"Je suis fille au pair en Australie, à Melbourne depuis maintenant plus d'un mois. Pourquoi l'Australie? Ce pays à toujours été pour moi un endroit idyllique, une attirance de part les paysages que j'avais pu voir en photos. Je rêvais d'y aller, mais jamais je n'aurais imaginé y aller un jour. Une amie étant sur place depuis 1 an, m'a présentée une famille, m'a conseillée de me lancer dans l'aventure d'être fille au pair, m'a ventée les avantages de Melbourne et m'a assurée que je vivrais une expérience incroyable. En effet, depuis un mois, tout se passe bien pour moi, ma famille est vraiment géniale, je rencontre de nouvelles personnes, je visite Melbourne, je profite du soleil. Melbourne est une ville dynamique aux nombreuses activités, je me rends compte qu'il y a énormément de choses à faire et il y en a pour tous les goûts : événements festifs, concerts, spectacles, théâtres, festivals, magasins, visites... C'est aussi une ville très bien desservie au niveau des transports en commun : tram, bus, train... Il est facile de se rendre à l'autre bout de la ville. Même marcher est très agréable. J'ai hâte de pouvoir visiter et découvrir le charme de cette grande ville où les gens sont vraiment très ouverts et accueillants. Néanmoins, j'économise pour pouvoir réaliser un rêve qui serait de visiter ce gigantesque pays à l'aide d'un van. Et ainsi découvrir les merveilleux paysages jusqu'à présent vus en photos et qui m'ont mise en haleine. J'ai soif d'aventure. Une année qui promet d'être inoubliable!!"

François, 29 ans, en Australie depuis un an et demi.

"Arrivé en Octobre 2013 avec un working holidays visa, j'avais déjà en tête à l'époque de tout faire pour rester ici! Pourquoi j'ai choisi l'Australie ?

Un ras le bol de la France tout d'abord et du peu d'opportunités professionnelles que les jeunes peuvent y avoir. Ayant créé ma société de réalisation vidéo en France en 2009 (www.i-mageproduction.com), je me suis toujours senti pénalisé, à prendre en permanence des batons dans les roues au lieu de me faire aider par mon Pays. J'ai toujours plus ou moins dit à mes amis que pour moi, la France était comme un bateau qui coule, qu'il serait plus sage de trouver un "plan B ».

Sans parler de la météo, la tristesse des gens, l'insécurité….

Partir aussi, car je pense que le voyage, ou du moins partir une année dans un pays étranger, est une chose primordiale lorsqu'on est jeune, que cela soit pour l'ouverture d'esprit où tout simplement pour découvrir une autre culture, comme apprendre l'anglais. Il y a énormément de choses qui m'ont poussé à partir en Australie. Sans parler de toutes les choses intéressantes à voir en Australie, son positionnement géographique est aussi un atout. Thaïlande, Indonesie, Polynésie, Nouvelle Zélande sont plus facilement accessibles.

Mais le plus dur, ce n'est pas de venir en Australie, mais d'y rester. Voilà où j'en suis. J'ai tout fait pour essayer de me trouver un sponsorship, ce qui m'aurait permis de rester pour 2 années supplémentaires afin d'accéder à la résidence permanente et éventuellement arriver au Passeport en 5 ans. Chose que j'ai pu faire avec mon premier employeur mais après quelques mois les choses ne se sont pas déroulées comme prévu (litiges avec mon patron), ce qui ma poussé a arrêter ce sponsor et quitter le territoire.

Mon combat est loin d'être fini, après avoir passé quelques mois en Nouvelle Calédonie, me revoilà à Melbourne avec un visa touriste. Je suis encore en très bon contact avec certaines entreprises pour qui j'ai pu travailler en Freelance ici à Melbourne. Donc je vais tout faire en ma possession pour essayer de retrouver un sponsor et revenir en Septembre 2015. Entre temps un retour en France de Mars à Septembre, parce que l'éloignement de sa famille, de ses amis est une chose en contre partie assez pesante."

Merci à Julien, Suzon et François pour leurs témoignages!!!

Si vous aussi vous désirez nous faire part de votre expérience, contactez nous sur l'adresse suivante : melbourne@lepetitjournal.com

Yamina Bendïada (LePetitJournal.com/Melbourne) mardi 10 mars 2015