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L'Australie veut éloigner les migrants des grandes villes

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Raj Eiamworakul, Unsplash
Écrit par AFP
Publié le 9 octobre 2018, mis à jour le 9 octobre 2018

L'Australie étudie des mesures pour contraindre les migrants à habiter pendant plusieurs années en zone rurale et dans les agglomérations reculées afin de décongestionner ses grands centres urbains, ont annoncé les autorités mardi.

 
La vaste île-continent est en grande partie faiblement peuplée mais le taux de croissance annuel de sa population de 25 millions d'habitants est de 1,6%, l'un des plus élevés de l'OCDE.

Sydney, Melbourne et le sud-est du Queensland figurent parmi les zones urbaines à la croissance la plus rapide du monde, alimentée par une forte immigration, a déclaré Alan Tudge, ministre des Infrastructures urbaines et de la démographie.

La pression sur les infrastructures des villes de l'est australien a coûté à l'économie 15 milliards de dollars australiens (9,2 milliards d'euros) l'année dernière. Il en coûtera 40 milliards de dollars australiens d'ici 2030 si rien n'est fait, a-t-il poursuivi devant le Menzies Research Centre, cabinet d'études conservateur de Melbourne.

"Cette (congestion) représente un grave défi pour les familles et un grave défi économique pour la Nation", a-t-il lancé.


"Nous travaillons sur des mesures afin que davantage de nouveaux arrivants aillent dans les plus petits Etats et régions et qu'ils soient obligés d'y rester au moins quelques années".

La population d'Etats comme l'Australie-Méridionale "a à peine grandi et ils pleurent pour avoir des gens supplémentaires", a ajouté le ministre.

Il n'a pas précisé plus comment les migrants pourraient être contraints à habiter ces zones.


Parallèlement, sont également à l'étude des mesures de financement de vastes projets d'infrastructures dans les grandes villes et ailleurs ainsi que de décentralisation des services publics.


Des voix discordantes comme celle de l'ancien patron de l'Australian Border Force, la police aux frontières, Roman Quaedvlieg, ont dénoncé la difficulté d'application de ces mesures.

"Les migrants iront là où il y a des opportunités et des équipements dans les villes", a-t-il dit sur Twitter. "Ce n'est pas possible de faire respecter ces règles sans ressources gigantesques, à la fois pour repérer les manquements et les sanctionner".


Jusqu'à l'arrivée des colons européens à la fin du 18e siècle, l'Australie était habitée par les Aborigènes et indigènes du détroit de Torrès. Depuis, des migrants venus du monde entier s'y sont installés. Près de la moitié des Australiens sont nés à l'étranger ou ont un parent, voire les deux, né à l'étranger.
 

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