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Candidatures aux Trophées des Français de l’Étranger depuis Melbourne

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Écrit par Lepetitjournal Melbourne
Publié le 19 janvier 2018, mis à jour le 19 janvier 2018

Alors que l’édition 2018 des Trophées des Français de l’étranger se déroulera au mois de mars prochain, le nombre de candidatures bat son plein. Présentation de deux candidats français expatriés vers Melbourne.

 

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Chanael LENOIR, Responsable développement international DANS LE NOIR ?

DOCKLANDS Australie

Social et Humanitaire, Entrepreneur, Jeune Espoir, Autre domaine

Ouvrir un puis deux puis… restaurants « Dans le Noir ? » à l’autre bout du monde est une aventure exceptionnelle à de nombreux niveaux. 

- DONNER UN TRAVAIL A UNE DIZAINE DE PERSONNES... QUI N'Y CROYAIENT PLUS!

S’il y a bien un point commun entre tous les projets, quel que soit le pays et qui à lui seul vaut tout l’or du monde, toutes les rémunérations ou gratifications possibles, c’est celui-là. Je vous laisse imaginer, vous arrivez en face d’une salle où une bonne vingtaine de personnes déficientes visuelles sont installées et en quelques minutes vous leur expliquez que vous avez besoin d’eux, que vous souhaitez recruter des personnes déficientes visuelles, tout simplement parce qu’elles sont les meilleures pour le poste de guide-serveur dans le noir absolu. En prononçant ces mots « …because you are the best for this position », j’ai eu le bonheur absolu de voir des sourires incroyables s’afficher sur leurs lèvres. Combien de fois ces personnes se sont, au contraire, entendues dire « Désolé, vous êtes non-voyants, ce n’est pas possible… ». 

Premier jour de formation, l’équipe se rassemble à l’hôtel et nous commençons par un tour de table. En voici un extrait, qui, je pense, se passe de commentaire :

- « Hi, I am Margaret and I haven’t worked for 10 years and I am so motivated to be part of this project», 

- « Hi, I am Jessica, after 16 years without employment I am very proud to be back on the workplace », 

- « Hi I am Amir, I am a refugee from Iran, I arrived 4 years ago in Australia and I am so glad to be part of this unique project”, 

- “Hi, I am Parveen, I was fully sighted before the car accident I had in 2004 that made me fully blind. I was thinking that I am never going to have a paid job again”, 

- “Hi, I am Georgina, I am 20, it is my first job, my parents told me that no employer will hire me because of my vision. I am very grateful to Dans le Noir?”

 

- VOIR L'EQUIPE S'EPANOUIR.

La formation terminée, l’excitation et la frénésie de l’ouverture passées, les guides continuent de progresser et deviennent à l’aise dans leur nouveau rôle de guide-serveur au restaurant Dans le Noir ?. Contrairement à des restaurants plus classiques, il est courant de voir les convives donner un « hug chaleureux » à leur guide à la fin de l’expérience. De même, les convives se souviendront pendant longtemps, voir indéfiniment du prénom de leur guide. Pourquoi ? Diner dans le noir absolu est une expérience qui propulse les convives en dehors de leur zone de confort, que ce soit sur l’expérience culinaire, sensorielle mais également sur la relation à l’autre. De ce fait, ce guide, qui vous accompagne dans le noir, qui vous décrit l’environnement, qui partage ses astuces pour se servir de l’eau dans le noir, qui répond aux questions que vous pouvez vous poser sur le quotidien d’un non-voyant… devient pour vous bien plus qu’un serveur. L’expérience repose en grande partie sur cette relation. 

Les remerciements, la gratitude, les félicitations que les guides reçoivent au quotidien leur permettent de s’épanouir dans leur vie professionnelle mais aussi sociale. Il est très enrichissant pour un manager de voir cette évolution, cette transformation positive de ces personnes à qui on a fait confiance … et qui ont fait le reste !

“I faced my biggest fear during working as a guide in Dans le noir. I did not want to let the Dans le noir French team down, for they believed in me and saw potential that I did not see in myself.” Jacinta, guide au restaurant d’Auckland dans une interview dans le magazine « Parent to Parent » https://issuu.com/parenttoparentnz/docs/p2p_mag_july_2017 

Cette transformation, ce gain de confiance en soi ont déjà permis à plusieurs guides de trouver un autre travail. Si ce projet peut servir pour certain de pied à l’étrier, j’en suis ravie.

 

- LAISSER LA MAGIE OPERER. 

Chaque soir, qu’ils soient jeunes ou âgés, en couple ou en groupe, très impatients ou un peu stressés, néo-zélandais, australiens, français, anglais, chinois, … la magie opère. Après deux heures passées dans le noir, les convives ressortent et ont ces petites étoiles dans les yeux. Ils ont vécu une expérience unique qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.

 

- FAIRE CHANGER LES REGARDS. 

Il suffit de regarder les commentaires TripAdvisor ou Facebook du restaurant d’Auckland et de celui de Melbourne pour voir à quel point cette expérience est marquante pour nos convives. Qu’ils s’expriment sur l’expérience sensorielle qui bien souvent les déroute (et oui, quand on ne voit pas ce qu’on mange, on confond le veau et le thon, le vin blanc et le vin rouge…), sur l’expérience sociale qui les « bouscule » (et oui, le téléphone portable restant au vestiaire, la vue n’étant d’aucune aide, il ne reste plus qu’à discuter avec ses voisins pour apprendre à les connaitre) ou encore sur l’expérience humaine qui les bouleverse (et oui, nous n’avons pas l’habitude d’être guidé par une personne non-voyante). Tant de questionnements qui se retrouve symbolisés dans le point d’interrogation de la marque « Dans le Noir ? », quel que soit le pays, nous ne sommes pas là pour apporter des réponses, mais pour que les gens s’interrogent.

 

- ENTREPRENDRE A L'AUTRE BOUT DU MONDE. 

Le concept reste le même, pourtant l’aventure n’est jamais vraiment la même. La culture, la loi, les partenaires, les dogmatismes … tant de vecteurs qui donnent une saveur bien différente au développement du projet. En Nouvelle-Zélande, les « kiwis » sont très sympathiques mais pas toujours très dynamiques, ce qui peut être, je vous l’accorde, un tantinet stressant quand le planning ne permet pas vraiment de retard. En Australie, les lois et les process administratifs peuvent donner bien du fil à retordre en témoigne notre long combat pour obtenir le permis de construire et la dérogation officielle de plonger nos convives dans l’obscurité absolue.

 

- VIVRE CE PROJET A DEUX. 

Vivre cette expérience avec mon conjoint, lui donner ce « virus » du concept dans le noir a contribué à rendre cette aventure encore plus passionnante et enrichissante. Merci à lui !

 

 

alexandre-girard-trophées-des-français-de-l'étranger

Alexandre Girard, Co-fondateur et Directeur Technique

Hamilton Australie

Entrepreneur, Autre domaine

 

Voici 5 ans et demi que je suis basé en Australie, et outre avoir eu 2 enfants et être devenu franco-australien, j'ai travaillé pour 2 startups et co-fondé 3 autres.

Parmi ces 5 startups, une a été vendu (Springme), une a levé $AU 5 millions (PracticeIgnition.com), 2 ont fait leurs premières levé de fond de $AU 500k (StyleAtlas.co) et $AU 700k $AU (Liftango.com). La 5ème (Boutiq.travel), que je conseils maintenant, vient tout juste de commencer une levée de fond dont l'objectif est $US 1 million.

D'un point de vue personnelle, je suis passé de senior developer à Directeur Technique (CTO), gérant des équipes fluctuant de 5 à 8 ingénieurs à Liftango, et on recrute! Je suis sortie de ma zone de comfort en fournissant des cours d'informatiques à General Assembly, en faisant du Public Speaking et en délivrant des conseils en technologie et stratégie business.

Mon réseau de connaissance est passé de 5 personnes (à mon arrivée) à plusieurs centaines de personnes, et venant de domaines bien différents, de l'informatique à l'investissements. Dans le cadre des startups que j'ai co-fondé, j'ai dû voyager sur 3 continents, et 2 nouveaux pays: les Etats-Unis et Hong Kong.

lepetitjournal.com Melbourne
Publié le 19 janvier 2018, mis à jour le 19 janvier 2018

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