Créer son réseau au Maroc : entre codes sociaux, cafés et nouvelles technologies

 

 

Dans un pays où les relations humaines sont décisives, le réseau joue un rôle central dans la vie professionnelle et personnelle. Que vous soyez nouvel arrivant, entrepreneur ou salarié au Maroc, savoir comment tisser des liens solides relève de l’art de la conversation et d’une pointe de stratégie.

 

 

Comprendre le contexte marocain

Au Maroc, il ne suffit pas d’avoir un beau CV ou une belle carte de visite. Le réseau repose avant tout sur la qualité des relations, la confiance et le bouche-à-oreille. Ici, « qui tu connais » est plus important que « ce que tu sais faire ». Cela ne veut pas dire que la compétence n’est pas importante, mais la confiance précède l’action. Et cette confiance se construit dans le temps, à travers des échanges sincères.

 

 

 

Se rendre visible et utile : valoriser son profil

Avant de chercher à "réseauter", il faut être visible et accessible. Participer à des événements, être actif sur LinkedIn, s’intégrer à des groupes WhatsApp professionnels… Les moyens pour se rendre visible ne manquent pas. Il faut essayer d’apporter sa pierre à l’édifice, même modestement. Dans un écosystème où les sollicitations sont fréquentes, l’approche opportuniste est vite repérée. Offrir son aide, écouter, s’intéresser sincèrement à l’autre sont des attitudes très appréciées au Maroc.

 

 

Où et comment créer des connexions professionnelles et personnelles au Maroc ?

Les réseaux sociaux

LinkedIn est incontournable pour le professionnel et vous offre une vitrine crédible. La plateforme sert autant à valoriser son image qu’à recruter ou détecter des opportunités. X, Facebook et Instagram jouent un rôle important pour entretenir les contacts. Les groupes d’expatriés sont nombreux selon les régions. Les pages telles que Réseau des expatriés à Casablanca sont une belle porte d’entrée. N’hésitez pas à participer aux discussions locales, suivez les comptes qui vous intéressent, partagez… L’utilisation des réseaux sociaux est hybride, à la croisée des relations personnelles et professionnelles. Au Maroc, WhatsApp est roi : 93 % des Marocains s’y connectent quotidiennement. Il remplace souvent les mails ou même les appels. Idéal pour des échanges directs et réactifs.

 

Les événements professionnels

Les événements professionnels constituent des points de départ efficaces : forums, conférences, ateliers, afterworks… Des villes comme Casablanca, Rabat, Marrakech proposent de nombreuses occasions de rencontres. Pour des événements networking, la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc est un bon point d’entrée. Pour les entrepreneurs et indépendants, BNI Maroc est une organisation de réseautage par recommandation, qui organise chaque semaine des petits-déjeuners. Les espaces de coworking sont également de bons lieux pour rencontrer des profils marocains et étrangers.

 

 

 

Les rencontres informelles

Les rencontres informelles sont souvent plus efficaces pour approfondir les liens. Ne sous-estimez jamais ces instants, anodins en apparence, où tout se joue. Un café ou un repas partagé est souvent le gage d’une relation profonde et durable. De nombreux cafés proposent des espaces aménagés et conviviales. Caribou coffee ou l’enseigne française Paul, sont présents partout sur le territoire. Dans un registre plus personnel, de nouveaux concepts voient le jour. Vous pouvez vous tourner vers des applications de rencontres, tels que Timeleft, qui organise des diners entre inconnus. Peut-être l’occasion de créer de nouveaux liens avec des participants qui sont dans la même démarche. Et si vous êtes invité chez quelqu’un, c’est un signe fort ! N’hésitez pas à rendre l’invitation, même de manière simple.

 

 

Entretenir le lien : l’art de rester présent et sincère

Créer un contact n’est que le début. Pour qu’un réseau vive, il faut l’entretenir. Partager une information utile, envoyer des vœux ou des félicitations sont des gestes simples qui ont pourtant un très grand impact. Car au Maroc, le lien humain est essentiel.