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TOURISME - La magie des temples – Partie II : Kom Ombo

Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012

En croisière sur le Nil, entre Assouan et Louxor, les temples ne manquent pas. Mais deux sont particulièrement intéressants : celui d'Edfou pour son atmosphère mystique et celui de Kom Ombo, petit bijou au bord de l'eau.

À 165 km au sud de Louxor, Kom Ombo, petite merveille au bord de l'eau, se découvre d'abord depuis la felouque, le sandal ou la dahabbiya. Lorsque l'on voit pour la première fois le temple et son reflet scintillant dans les eaux du Nil, on tombe sous le charme d'une telle vision. Le temple s'élève majestueux, comme un château de conte de fées. Plus on s'approche et plus le mythe devient papable. Enfin, on arrive et on pose un premier pied au sol, enthousiasmé à l'idée de découvrir, enfin, ce qui nous a subjugués quelques minutes plus tôt. Photos LPJ - Un site merveilleux

Encore une ?uvre des Ptolémée
Ce site ptolémaïque, dont la construction débuta au IIe siècle av. J.-C., est partiellement en ruine (une partie a sombré dans le Nil), mais reste incontournable. D'une part, tous ses murs, couloirs et allées sont recouverts de bas reliefs dont certains ont encore gardé des traces de polychromie, malgré la proximité du Nil (et de son

érosion), les tremblements de terre et les extractions de pierres utilisées pour d'autres temples. D'autre part, ce temple est dédié au culte de deux divinités : Haroëris, le dieu à tête d'épervier et Sobek, le dieu crocodile. L'architecture du temple représente cette dualité par le dédoublement du sanctuaire : le site tout entier est séparé en deux parties, celle du Nord, consacrée à Haroéris et celle du Sud à Sobek. Il faut noter que cette dualité de culte est un fait unique en Égypte, ce qui fait tout l'intérêt de Kom Ombo.

Autre intérêt notable de ce sanctuaire : les deux entités divines célébrées expriment deux forces qui sont à l'origine de la vie en Égypte, à savoir l'eau avec Sobek et la lumière avec Haroëris. Sobek, dieu crocodile, divinité dé l'eau, était naturellement associé à la fertilité. La présence de crocodiles dans le Nil était d'ailleurs pour les Égyptiens l'annonce d'une crue favorable. Dans cette cité, les crocodiles sacrés étaient adorés puis embaumés à leur mort. Enfin, Haroëris est le dieu solaire, à la fois protecteur et guerrier, vainqueur de Seth.

Kom Ombo reste sans conteste un site à découvrir ou à redécouvrir pour son emplacement, les couleurs qui ornent encore ses murs, la dualité de son culte ou tout simplement sa beauté qui se mire chaque jour dans les eaux du Nil.

Hind BOUGHEDAOUI (www.lepetitjournal.com - Le Caire - Alexandrie) jeudi 2 septembre 2010

Publié le 2 septembre 2010, mis à jour le 13 novembre 2012
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