Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 3 février 2009, mis à jour le 2 février 2009
L'Egypte poursuit ses efforts de médiation pour parvenir à une trêve durable entre Israël et le Hamas. Une délégation du groupe islamiste était cette semaine au Caire pour des entretiens avec le chef des services de renseignements, le général Omar Soleimane
Dix jours après la fin de l'offensive sanglante d'Israël dans la bande de Gaza, Le Caire poursuit ses efforts de médiation pour tenter de parvenir à une trêve durable entre l'Etat hébreu et le Hamas. C'est dans ce contexte que négociateurs israéliens et responsables du Hamas se sont relayés dans la capitale. Ce fut d'abord le négociateur israélien Amos Gilad, arrivé au début de cette semaine en Egypte. Le responsable israélien s'est entretenu avec le chef des services de renseignements, le général Omar Soleimane. Deux jours après, c'était le tour d'une délégation du Hamas de faire escale au Caire pour poursuivre ces approches. La délégation comprenait deux membres du bureau politique du mouvement islamiste en exil à Damas et deux représentants du mouvement à Gaza. (Photo service de presse de la Présidence - Amos Gilad et le Général Omar Soleimane)
Tant avec Gilad qu'avec le Hamas, Omar Soleimane, homme-clé des négociations, a tenté de rapprocher les vues pour sortir de la crise. Les discussions ont été centrées sur les conditions d'une trêve durable, la manière de mettre fin au blocus, l'ouverture des points de passage et la reprise du dialogue national palestinien. « Amos Gilad a proposé un an et demi de cessez-le-feu avec le Hamas, mais ce dernier a présenté une contre-proposition pour un cessez-le-feu d'un an seulement », affirme-t-on de source diplomatique. Concernant les points de passage, le Hamas a proposé qu'ils soient placés sous le contrôle d'observateurs européens et turcs, mais il s'oppose à la présence d'observateurs israéliens. Le Hamas refuse aussi que les forces du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbass, soient déployées aux points de passage.
Le rôle incontournable du Caire
Depuis le début de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza le 27 décembre, Le Caire déploie des efforts intenses pour tenter de mettre un terme au conflit. L'Egypte craint en effet que la tension qui sévit à ses frontières n'ait des répercussions sur sa stabilité, mais aussi sur son développement économique. Le président Moubarak a proposé un plan basé sur un cessez-le-feu immédiat, l'arrêt des tirs de roquettes par le Hamas et l'ouverture des terminaux frontaliers. Mais certains points de cette initiative se heurtent toujours à des obstacles. Le Caire a d'ailleurs exclu de rouvrir le poste-frontière de Rafah avec Gaza sans le retour des observateurs européens et des forces de Abbass.
Aux termes d'un accord de 2005, le contrôle du terminal de Rafah revient à l'Autorité palestinienne, avec l'appui d'une centaine d'observateurs de l'Union européenne. Le Hamas, lui, a juré qu'il continuerait d'acheminer des armes dans la bande de Gaza en dépit du blocus israélien, alors que les Européens et les Américains tentent d'entreprendre des mesures en matière de sécurité contre la contrebande d'armes. Malgré ces difficultés, une source diplomatique qui a requis l'anonymat refuse de reconnaître que les efforts de médiation égyptiens entre Israéliens et Palestiniens ont échoué. "Cette rencontre n'est qu'un début, Le Caire ne va pas baisser les bras".
"Nous avons essayé de convaincre le Hamas qu'après l'offensive israélienne sur la bande Gaza qui a fait plus de 1 300 morts, l'opinion publique internationale a commencé à sympathiser dans une certaine mesure avec lui, notamment les Européens", a déclaré la source anonyme. Et d'ajouter : "Nous avons dit au Hamas qu'il avait là une opportunité et qu'il faut la saisir". En effet, considéré comme une organisation terroriste, le Hamas n'était pas reconnu par les Occidentaux. "Or, depuis cette offensive sur Gaza, il y a une nouvelle tendance. Des pays européens comme la France ont fait savoir pour la première fois qu'ils étaient disposés à mener un dialogue avec le Hamas ".
Chérif CHAFIK (www.lepetitjournal.com - Le Caire - Alexandrie) mardi 3 février 2009
Dix jours après la fin de l'offensive sanglante d'Israël dans la bande de Gaza, Le Caire poursuit ses efforts de médiation pour tenter de parvenir à une trêve durable entre l'Etat hébreu et le Hamas. C'est dans ce contexte que négociateurs israéliens et responsables du Hamas se sont relayés dans la capitale. Ce fut d'abord le négociateur israélien Amos Gilad, arrivé au début de cette semaine en Egypte. Le responsable israélien s'est entretenu avec le chef des services de renseignements, le général Omar Soleimane. Deux jours après, c'était le tour d'une délégation du Hamas de faire escale au Caire pour poursuivre ces approches. La délégation comprenait deux membres du bureau politique du mouvement islamiste en exil à Damas et deux représentants du mouvement à Gaza. (Photo service de presse de la Présidence - Amos Gilad et le Général Omar Soleimane)
Tant avec Gilad qu'avec le Hamas, Omar Soleimane, homme-clé des négociations, a tenté de rapprocher les vues pour sortir de la crise. Les discussions ont été centrées sur les conditions d'une trêve durable, la manière de mettre fin au blocus, l'ouverture des points de passage et la reprise du dialogue national palestinien. « Amos Gilad a proposé un an et demi de cessez-le-feu avec le Hamas, mais ce dernier a présenté une contre-proposition pour un cessez-le-feu d'un an seulement », affirme-t-on de source diplomatique. Concernant les points de passage, le Hamas a proposé qu'ils soient placés sous le contrôle d'observateurs européens et turcs, mais il s'oppose à la présence d'observateurs israéliens. Le Hamas refuse aussi que les forces du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbass, soient déployées aux points de passage.
Le rôle incontournable du Caire
Depuis le début de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza le 27 décembre, Le Caire déploie des efforts intenses pour tenter de mettre un terme au conflit. L'Egypte craint en effet que la tension qui sévit à ses frontières n'ait des répercussions sur sa stabilité, mais aussi sur son développement économique. Le président Moubarak a proposé un plan basé sur un cessez-le-feu immédiat, l'arrêt des tirs de roquettes par le Hamas et l'ouverture des terminaux frontaliers. Mais certains points de cette initiative se heurtent toujours à des obstacles. Le Caire a d'ailleurs exclu de rouvrir le poste-frontière de Rafah avec Gaza sans le retour des observateurs européens et des forces de Abbass.
Aux termes d'un accord de 2005, le contrôle du terminal de Rafah revient à l'Autorité palestinienne, avec l'appui d'une centaine d'observateurs de l'Union européenne. Le Hamas, lui, a juré qu'il continuerait d'acheminer des armes dans la bande de Gaza en dépit du blocus israélien, alors que les Européens et les Américains tentent d'entreprendre des mesures en matière de sécurité contre la contrebande d'armes. Malgré ces difficultés, une source diplomatique qui a requis l'anonymat refuse de reconnaître que les efforts de médiation égyptiens entre Israéliens et Palestiniens ont échoué. "Cette rencontre n'est qu'un début, Le Caire ne va pas baisser les bras".
"Nous avons essayé de convaincre le Hamas qu'après l'offensive israélienne sur la bande Gaza qui a fait plus de 1 300 morts, l'opinion publique internationale a commencé à sympathiser dans une certaine mesure avec lui, notamment les Européens", a déclaré la source anonyme. Et d'ajouter : "Nous avons dit au Hamas qu'il avait là une opportunité et qu'il faut la saisir". En effet, considéré comme une organisation terroriste, le Hamas n'était pas reconnu par les Occidentaux. "Or, depuis cette offensive sur Gaza, il y a une nouvelle tendance. Des pays européens comme la France ont fait savoir pour la première fois qu'ils étaient disposés à mener un dialogue avec le Hamas ".
Chérif CHAFIK (www.lepetitjournal.com - Le Caire - Alexandrie) mardi 3 février 2009
Publié le 3 février 2009, mis à jour le 2 février 2009
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