

Avec un service 3G disponible presque partout, Internet sur mobile et les réseaux sociaux deviennent des fenêtres sur l'actu. C'est une des observations du panorama des médias en ligne de Canal France International (CFI), que nous abordions déjà dans cet article. Une étude menée dans huit pays du monde arabe : Maroc, Egypte, Algerie, Tunisie, Jordanie, Syrie, Palestine et Liban.
Une connexion haut débit sur mobile
Parmi les huit pays étudiés, sept proposent un service 3G sur leur territoire. Seule la Palestine ne peut se permettre d'envisager une telle installation à cause des restrictions de bandes passantes imposées par Israël.
La connectivité se fait à différentes vitesses. A titre d'exemple, trois quarts des Libanais ont accès à Internet (tout support compris) contre 17% des Algériens. La connexion haut débit sur mobile était donc loin d'être acquise dans tous ces pays du Maghreb et du Proche-Orient. L'Algérie n'a accordé ses premières licences qu'en 2013 alors que la Jordanie, le Liban et le Maroc l'ont fait six ans auparavant et envisagent aujourd'hui une transition vers la 4G.
Malgré les disparités, de nombreux utilisateurs accèdent dans ces sept pays à l'information via leur téléphone et, selon la plupart des experts interrogés, cette pratique révolutionne la manière dont la population consomme l'information. Changement majeur : les réseaux sociaux deviennent des plateformes de l'information.
Le succès Facebook
Près de la moitié des Jordaniens, des Libanais et des Tunisiens utilisent Facebook. A titre de comparaison, en France, le pourcentage de la population utilisant le réseau social est de 32%. C'est le site le plus consulté dans six des huit pays de l'étude.
Les individus y publient des liens renvoyant à des articles ou vidéos. De cette façon, Facebook ne produit pas d'information mais la diffuse. C'est le « média des médias » et dans sa stratégie de développement, la presse digitale du monde arabe ne peut ignorer le média social et certains ont même choisi de se développer uniquement sur Facebook : Les Envoyés Spéciaux Algériens ou le Quds News Network en Palestine.
Bien sûr la nature des réseaux sociaux fait que l'information auquel l'utilisateur aura accès sera déterminée par son réseau. Il ne s'agit donc souvent pas d'un panel exhaustif de l'information et certains médias profitent des dérives de Facebook. Rumeurs, diffamation, buzz, course au Like et au Share... Dans l'écosystème médiatique, on trouve aussi quelques « mauvaises herbes ». Manque de rigueur, aucune vérification des sources, pas d'investigation préalable, les erreurs journalistiques sont nombreuses sur ces sites à l'éthique bancale.
Joséphine Legeay - (lepetitjournal.com/LeCaire) le 7 juin 2015








