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MARIAGE : Après l'Orfi, le touristique...

Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012

Joindre l'utile à l'agréable, cet adage aurait-il été inventé pour ces Saoudiens et Emiratis qui viennent admirer les merveilles touristiques et qui en profitent pour passer la bague au doigt d'une égyptienne... Ne serait-ce que pour quelques semaines!

40.000 cas de "mariage touristique". Les statistiques enregistrées par le ministère égyptien de l'Intérieur lors de la dernière décennie sont, certes, alarmants. Et pourtant, les parlementaires n'en parlent qu'à demi-mot.

Décidément, ces histoires commencent généralement par un "oui" et ne tardent pas à se transformer en cauchemar. Et quand les riches des pays du Golfe se remplissent les poches de pétrodollars, difficile de garder la raison et de ne pas fantasmer! Néanmoins, ce qui a fait connaître ce sujet auprès des citoyens, c'est bien le nombre croissant de plaintes de victimes auprès des tribunaux du pays. Les grandes villes sont les plus concernées, Le Caire en tête. 

En outre, à la différence du mariage Orfi où le couple se marie dans le plus grand secret, le mariage dit "touristique" ressemble à quelques détails près, au mariage en bonne et due forme. La principale différence : après avoir "consommé" les noces, le mari s'éclipse comme par enchantement. Tel est le modus Operandi du phénomène... Photo LPJ - Les alliances temporaires

Toutefois, le problème n'est pas cantonné à l'Egypte. Le phénomène s'est également propagé dans les autres pays arabes.

Narimane, cuisinière dans un hôtel 5 étoiles donnant sur le Nil, ne se souvient plus du nombre de propositions au mariage douteuses reçues de la part de certains Saoudiens qui séjournent à l'hôtel où elle travaille. Cependant, elle comprend tout de suite leurs intentions lorsqu'elle leur rappelle ses principes : "Je ne suis pas un pigeon pour autant. Lorsque l'un de ces faux-dandys vient me réciter sa sérénade, je lui dis que je serai intéressée seulement si nos noces se faisaient dans les règles de l'art dans son pays et après une période de fiançailles assez suffisante. Du coup, le monsieur tire sa révérence au propre comme au figuré", révèle cette demoiselle d'un ton moqueur...

Malheureusement, nombreuses sont celles qui n'ont pas ce réflexe... Les plus chanceuses ont pu divorcer après une durée minimale de deux ans justifiée par l'absence du mari!

Houda BELABD (www.lepetitjournal.com - Le Caire - Alexandrie) mercredi 3 mars 2010

Publié le 2 mars 2010, mis à jour le 13 novembre 2012
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