ENTREPRISE - Condottiere à la Française

Entreprise à la pointe de la technologie, reconnue mondialement pour ses compétences propres, l'unité égyptienne d'Alcatel-Lucent compte 1700 personnes dont 300 ingénieurs,et 780 millions d'euros de budget. Un point sur son aspect social et philosophie des affaires

Les clients d'Alcatel-Lucent
Avant cela, il faut un esprit, un élan, donnés par un Capitaine qui domine son sujet et qui a des objectifs précis et concrets à atteindre. Ce Capitaine d'Industrie, nous l'avons rencontré. Simple, clair et ouvert, il nous a raconté non seulement son entreprise mais aussi ce qui l'anime. Vincenzo NESCI dirige à la fois la société égyptienne et le Moyen Orient qui compte 19 pays aussi différents que le Maroc et l'Afghanistan.
Quand on l'entend parler de sa satisfaction lors de l'embauche de jeunes ingénieurs, fraîchement diplômés par les universités égyptiennes, on est loin des plaintes d'autres patrons qui déplorent le manque de formation des jeunes recrues. Un des rôles sociaux de l'entreprise repose ainsi sur la valorisation de son propre personnel qui devient, à son tour, la meilleure chance de succès de celle-ci.

Place aux jeunes...
Ce Condottiere français gère son recrutement le plus en amont possible afin de se donner le choix et le temps. Après seulement 18 mois, tout jeune diplômé peut être "lâché "dans la nature en assumant parfaitement les missions qui lui sont allouées. Nul besoin de 5 ans d'expérience quand on forme bien au départ. Cela donne une souplesse et une dynamique auxquelles les grandes sociétés ne sont plus habituées.
Ses hommes vont aux 4 coins de la planète et, d'ailleurs, le centre de service mondial du Groupe est situé dans les bureaux égyptiens, pas en Inde mais au Caire, qui est un des pôles d'excellence de ce géant de la haute technologie.
Le social ne se limite pas aux ressources humaines internes mais s'ouvre sur des aides concrètes et une participation active de l'unité locale comme incubateur aussi bien dans le cadre de la Commission Economique et Sociale de l'Asie de l'Ouest que dans celui du CCDC égyptien.
Si vous ajoutez à cela son soutien à la Mission Archéologique Française à Saqqarah et son aide financière aux associations s'occupant d'enfants diabétiques, vous n'aurez peut-être pas tout compris du personnage mais vous saurez qu'il est différent ! Et que nous pouvons nous réjouir de l'image qu'il donne des entreprises de notre pays chez nos hôtes égyptiens.
François de Martino (www.lepetitjournal.com) jeudi  7 juin 2007