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ART – Papyrus : halte aux arnaques !

Écrit par Lepetitjournal Le Caire
Publié le 11 janvier 2008, mis à jour le 13 novembre 2012

Pas un touriste ne repart d'Egypte avant de s'être fait aborder par des dizaines de vendeurs de papyrus. Pour y voir plus clair, Le Petit Journal vous donne quelques conseils pour démasquer les arnaques, et trouver le papyrus qui conviendra à votre budget et à vos exigences{mxc}

En Egypte, le papyrus est un peu trop souvent synonyme d'arnaque. Une seule solution : être vigilant, se méfier des rabatteurs, et prendre le temps de comparer.
Ni papier, ni tissu, le papyrus vient de la tige d'une plante du delta. Ceux qui vous parlent de leur usine à Giza sont des menteurs. L'arnaque de base consiste à faire passer de la feuille de banane pour du vrai papyrus, qu'on doit pouvoir rouler et plier sans problème, sachant que les vendeurs ont l'art et la manière de le faire. D'autre part, on doit voir les lamelles se chevaucher.
A moins d'être connaisseur, il reste plus difficile d'évaluer la qualité du support que les peintures. La vraie peinture part lorsqu'on l'humecte, mais cela ne garantit pas un travail original. La quantité de détails et la précision des traits sont les meilleurs gages de qualité. En prenant le temps de comparer, on peut donc dresser une échelle de qualités de support et de peinture. Quant aux certificats d'authenticité, la plupart sont factices.

Bonne affaire ou arnaque ?
Avant de se lancer dans sa quête, mieux vaut avoir réfléchi à l'avance à ce que l'on cherche, et au budget qu'on souhaite dépenser. Sans surprise, la qualité se paie. Difficile de dénicher un papyrus de très bonne qualité et de taille moyenne pour moins de 50 LE. Pour indication, une boîte de gouache de qualité vaut environ 15 LE, et la peinture dorée est souvent importée.
Préférez les magasins aux vendeurs ambulants. Demandez à voir l'atelier, renseignez-vous sur la peinture utilisée et le temps de travail, et n'oubliez pas qu'un même vendeur peut proposer le meilleur et le pire à la fois.
Au Caire, les pires arnaques ont lieu vers la place El-Tahrir et dans le Khan. C'est pour cette raison qu'Ahmed, et sa boutique "Papyrus Art"près des derviches tourneurs, a choisi de s'éloigner du coeur du souk. "Certains touristes ont si peur qu'ils pensent qu'on ne trouve pas de vrais papyrus", explique-t-il, toujours prompt à vanter la qualité de ses créations "Si personne ne distinguait la qualité, je fermerais ma boutique !"Certaines pièces demandent un mois de travail. Les thèmes pharaoniques ont la faveur des touristes, les connaisseurs apprécient aussi les fresques orientalistes, les calligraphies arabes, ou les scènes coptes. Mi-businessman, mi-artiste, Ahmed avoue sans complexe qu'on peut obtenir dix papyrus de qualité moyenne pour le prix d'un seul dans sa boutique. "Mon travail s'adresse à ceux qui comprennent l'art", conclue-t-il.
Elsa Foucraut. (www.lepetitjournal.com - Le Caire) vendredi 11 janvier 2008

Publié le 11 janvier 2008, mis à jour le 13 novembre 2012

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