Organiser un événement d'entreprise zéro déchet : le guide complet

Mais bonne nouvelle : un événement plus responsable, c’est aussi une meilleure image de marque, des économies sur certains postes, et souvent, une expérience plus authentique pour les participants. Ce guide est là pour aider à franchir le pas, sans tomber dans le greenwashing. On entre dans le concret.

Préparer l'événement avec une vraie approche zéro déchet

Tout commence bien avant le jour J. Pour viser le zéro déchet, il faut d’abord poser les bases : quelles sont les priorités ? Quelles catégories de déchets souhaite-t-on éliminer ou réduire ? Est-ce qu’on parle seulement de plastique ? Ou aussi des déchets alimentaires, du papier, du transport ?

Une équipe dédiée, même restreinte, permet de porter le projet et d'assurer le suivi. L’idéal ? Des profils issus de différents services, pour avoir une vision large. Et surtout, une volonté commune : faire les choses autrement.

Dernier point souvent négligé : le calendrier. Plus on s’y prend tôt, plus on a de marge pour faire des choix responsables. Lieu, traiteur, logistique : tout est plus simple quand on anticipe.

Choisir un lieu réellement engagé

Le lieu n’est pas qu’un décor. C’est la base logistique de tout l’événement. Mieux vaut donc sélectionner un espace qui partage la même philosophie. Certains sites affichent un engagement clair en matière de développement durable : tri sélectif intégré, éclairage basse consommation, gestion économe de l’eau, accessibilité en transports doux…

Un bon indice : la transparence. Si le lieu communique clairement sur ses pratiques, c’est souvent bon signe. Et si possible, choisissez des prestataires qui vont dans le même sens. Moins de compromis, plus de cohérence.

Pour la gestion des boissons par exemple, pensez aux solutions comme l’ecocup personnalisé. Des entreprises comme Le Gobelet Français proposent des alternatives réutilisables, jolies, et totalement adaptées aux événements pros.

Réduire les déchets dès la conception

Pas besoin de remplir les sacs-poubelles pour réussir un événement. L’astuce ? Couper court dès la conception.

Invitations ? Digitales. Programmes et plans ? En QR code. Goodies ? Franchement, est-ce que quelqu’un garde encore ces objets en plastique siglés qui finissent au fond d’un tiroir ? Privilégiez des objets utiles, réutilisables... ou mieux, n’en distribuez pas du tout.

Côté déco, on évite le jetable. Louer, réutiliser, emprunter : c’est possible, et souvent plus original. Une ambiance réussie ne dépend pas du nombre de ballons, mais de la cohérence du tout.

Repas et boissons : là où tout peut basculer

Buffets XXL, bouteilles en plastique, vaisselle jetable... c’est souvent ici que le zéro déchet échoue. Pourtant, c’est aussi là qu’on peut faire la plus grosse différence.

Un traiteur local, bio, qui accepte les livraisons en contenants réutilisables ? Oui, ça existe. Des solutions pour éviter le gaspillage alimentaire ? Aussi : dons aux associations, doggy bags, ou ajustement des quantités en fonction des inscriptions réelles.

La vaisselle ? Lavable. Ou à défaut, consignée. Et l’eau en fontaine, c’est toujours mieux que 300 petites bouteilles oubliées en fin de journée.

Gérer les déchets qui restent quand même

Même avec toute la bonne volonté du monde, un événement zéro déchet à 100 % reste rare. Ce qui compte, c’est de gérer intelligemment ce qui ne peut pas être évité.

Installer des points de tri bien identifiés, avec des pictos clairs. Multiplier les zones, pas juste un bac à l’entrée. Et surtout, informer. Des affiches, oui, mais aussi des personnes sur place pour guider, répondre, corriger. Ce sont souvent les petits gestes qui changent tout.

Penser à la mobilité des participants

Un événement responsable qui impose à tout le monde de venir en voiture, ça ne tient pas la route. L’idéal ? Un lieu accessible en transports en commun. Sinon, proposer des solutions : covoiturage, navettes, parkings à vélo sécurisés.

Si les déplacements longue distance sont inévitables, pourquoi ne pas intégrer une compensation carbone ? Ce n’est pas une excuse pour polluer, mais une façon de limiter les dégâts.

Faire adhérer les participants

Un événement zéro déchet ne se décrète pas. Il se construit avec les participants. S’ils ne comprennent pas la démarche, ils ne suivront pas.

Prévenir à l’avance. Expliquer sur place. Donner les bons outils : QR codes, signalétiques, messages courts mais percutants. Et si possible, rendre la démarche interactive. Pourquoi ne pas intégrer un jeu autour du tri, ou un défi collectif ?

Créer un sentiment d’adhésion, voire de fierté, ça change tout. Les gens ont envie de bien faire, à condition qu’on leur montre comment.

Mesurer, apprendre, recommencer

Une fois l’événement passé, on respire... mais pas trop vite. Il reste une étape clé : l’évaluation.

Combien de kilos de déchets ont été produits ? Quel taux de tri a été atteint ? Est-ce que les prestataires ont joué le jeu ? Les participants ont-ils perçu les efforts ? Ces infos sont précieuses. Elles permettent d’améliorer la prochaine édition, mais aussi de valoriser le travail accompli.

Un petit rapport interne, une infographie partagée sur LinkedIn, un retour d’expérience pour les équipes : ce sont autant d’occasions de montrer que l’entreprise agit, pour de vrai.

Conclusion : viser mieux, pas parfait

Organiser un événement zéro déchet, ce n’est pas une lubie de communicant. C’est un vrai choix stratégique, un engagement qui a du sens. Et si tout n’est pas parfait, ce n’est pas grave. L’essentiel, c’est d’être cohérent, sincère, et en progression constante.

Chaque geste compte. Chaque action évitée est une victoire. Alors la prochaine fois qu’une réunion, un séminaire ou un lancement produit se profile... pourquoi ne pas oser faire autrement ?