A l'approche des élections européennes qui se dérouleront le 26 mai prochain, les sondages annoncent des surprises chez les partis les plus modestes.
D’après le dernier sondage INSA publié le 13 mai 2019, le parti « Les Verts » (Die Grünen) obtient 19 % d’intentions de vote. Le parti de centre-gauche arriverait donc en seconde position derrière la CDU (Union Chrétienne Démocrate) et la CSU (Union Chrétienne-Sociale en Bavière). Les Verts seraient en phase de devenir le premier parti opposant politique. La CDU au pouvoir depuis 2005 avec Angela Merkel aura peut-être des difficultés à obtenir la majorité européenne, d’autant plus que le SPD (parti social-démocrate) et l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) obtiennent tous deux environ 15% d’intentions de vote. On pourra donc assister à une plus large pluralité de la représentation des partis allemands au parlement européen cette année.
Graphique lepetitjournal.com/heidelberg-mannheim
Le parti écologique des Verts fait une poussée remarquable mais pas uniquement en Allemagne. En Europe, les causes écologiques et environnementales sont maintenant défendues par de nombreux partis écologiques ou non. En effet, la question de la protection de l’environnement est de plus en plus présente dans l’opinion publique et au sein des médias. Nous avons pu voir surtout en Europe, de nombreuses manifestations visant à lutter contre le réchauffement climatique. Ces « marches pour le climat » ont pour but de faire réagir les gouvernements et d’accélérer les mesures environnementales. L’écologie est en effet un sujet qui est au cœur du débat politique et médiatique. Les élections européennes représentent donc le meilleur moyen d’action au niveau international pour les citoyens européens.
L’Europhilie allemande
L’Allemagne est un des pays les plus pro-européens en Europe avec seulement un parti eurosceptique : l’AfD. D’après le dernier eurobaromètre, 76 % des personnes interrogées en Allemagne estiment que l’Europe est une force de pouvoir. Avec la montée du nationalisme, de nombreux pays en Europe doutent de cette union politique. En France, seulement 54 % sont en faveur de l’Europe et certains partis parlent même de « Frexit » pour quitter l’Europe comme nos amis britanniques l’avaient décidé en 2016 à la suite d’un référendum. En Allemagne, l’expression « Dexit » est peu utilisée et seule l’AfD prône cet euroscepticisme.
