L’incendie dévastateur de Notre-Dame de Paris a ému aux quatre coins du globe. En Allemagne, la presse s’est emparée du sujet et le président Frank-Walter Steinmeier a même lancé un appel aux dons.
Entre émotion et désolation
L’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui a fait des ravages lundi soir a ému aux quatre coins du globe. En Allemagne, la presse locale et nationale s’est emparée du sujet qui a bouleversé de nombreux Allemands et a mentionné dans ses titres à la Une le cauchemar, la désolation, une profonde tristesse, l’enfer du feu, le cœur des Français qui brûle… Les cathédrales de Cologne, Francfort, Mayence... ont fait sonner leurs cloches au lendemain de la tragédie au nom de la solidarité et de l’amitié franco-allemande.
Plusieurs appels aux dons
Suite à l’appel à la mobilisation d’Emmanuel Macron, des promesses de dons émanant de toute part - particuliers et grands groupes renommés – s’élevant à plusieurs centaines de millions d’euros, devraient permettre la reconstruction de la cathédrale espérée dans les 5 ans à venir. Par ailleurs, dans son allocution de mardi 16 avril, le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, a précisé que l’Allemagne compatissante assurerait son soutien à la France avec laquelle elle coopère déjà très étroitement. De son côté, Angela Merkel a exprimé son émotion lundi soir : « Je suis peinée de voir un symbole de la France et de notre culture européenne en flammes », tandis qu’Heiko Maas de s’exclamer « Notre-Dame en feu nous frappe nous aussi en plein cœur, l’Allemagne se tient prête en étroite amitié et unie dans le chagrin avec la France ». Le président allemand a même lancé un appel aux dons à travers l’Allemagne et l’Europe : « Notre-Dame n’est pas seulement une église française. C’est un héritage majeur de la culture européenne » tandis que l’ancien président du Parlement européen Martin Schulz a souligné « Il est de notre responsabilité collective de reconstruire Notre-Dame et l’Union européenne (UE) doit y contribuer financièrement ».
De l’espoir…
La France ne doit pas baisser les bras et perdre l’espoir selon Michael Kretschmer, ministre-président de la Saxe qui donne pour exemple la Frauenkirche de Dresde, qui, détruite sous les bombardements de 1945, renaissait de ses cendres entre 1996 et 2005 suite à une campagne internationale de dons. Bodo Ramelow, ministre-président de la Thuringe, évoquera la reconstruction miraculeuse de la bibliothèque Anna Amalia de Weimar, petit bijou baroque anéanti par les flammes en 2004. Quant à Markus Söder, ministre-président bavarois, il a proposé, en marge de son voyage en Ethiopie à Addis-Abeba, une aide concrète à la reconstruction de Notre-Dame. Dans une lettre adressée à Anne-Marie Descôtes, Ambassadrice de France en Allemagne, le politicien de la CSU, indique vouloir mettre à disposition l'expertise des tailleurs de pierre de Ratisbonne, Passau et Bamberg qui œuvrent dans la restauration des bâtiments sacrés selon la tradition médiévale.
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