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VOUS - Gilles Denizot, le ténor héroïque d’Operalab

Écrit par Lepetitjournal Hambourg
Publié le 22 octobre 2008, mis à jour le 13 novembre 2012

Sur son Ipod, il écoute de l'électronique, du jazz et de la musique grecque. Éclectique, à l'aise dans tous les métiers et dans toutes les langues, Gilles Denizot jongle avec les neuf studios de répétition d'Operalab et parvient à être partout à la fois

Gilles Denizot, le don et l'envie de le débusquer chez les autres (photo. C. Danckert)

Tout commence très tôt pour ce Franco-Suisse installé depuis peu à Hambourg. D'abord chanteur, sa personnalité chaleureuse, charismatique et passionnée l'amène rapidement à se produire dans des lieux prestigieux. Engagé à 22 ans à Paris pour le requiem de Verdi, il y utilise ses dons vocaux de façon intuitive. Pourtant, avoue-t-il, "je ne savais pas comment on chantait. J'avais un don, je l'ai utilisé jusqu'au moment où il m'a fallu avoir de la régularité". À la recherche d'un professeur auprès duquel il puisse apprendre les techniques de chant, il atterrit à New-York, devient assistant et de fil en aiguille commence à enseigner.

"Eveiller le potentiel chez les gens"
"Quand je fais quelque chose, je vois toujours en grand"
, s'amuse-t-il, "Juste enseigner, ça n'est pas vraiment mon style. Et puis j'aime bien les réseaux, pouvoir aider et transmettre mais que les gens s'entraident aussi. Operalab vient de là". Les studios s'ouvrent ainsi graduellement dans les villes qu'il connaît bien ou dans lesquelles la demande est importante. En Belgique, à Paris et dans sa Genève natale il y a huit ans, à Hambourg, Berlin et Athènes cette année. De Masterclasses en cours privé, Gilles Denizot s'adapte "à tous les âges, les niveaux, les sexes, les types de voix et de répertoire" et essaie de transmettre le meilleur de ce qu'il

a appris. Operalab n'est pas une structure rigide mais un laboratoire vocal où des expériences ont lieu, donnant parfois des résultats extraordinaires. Comme avec les chanteurs grecs dont il dit que "c'est du feu""Si je réduis vraiment à la signification la plus essentielle, je fais ce métier pour éveiller, développer, identifier le potentiel chez les gens et puis après les laisser poursuivre leur route".

Gilles Denizot chantant Carmen à Tinos (photo. Operalab)

Bientôt dans toute l'Allemagne
Doté d'un site internet quadrilingue depuis 2008, Operalab http://www.operalab.org, toujours sous la houlette de son créateur, continue sur sa lancée. Du côté allemand, un concert à la Laeiszhalle à Hambourg est prévu en novembre 2009, sans compter l'ouverture potentielle de studios à Munich, Cologne ou Francfort. En Angleterre, Gilles Denizot s'apprête à mettre en scène Curlew River de Britten et le succès remporté par Carmen cet été sur l'île de Tinos ne demande qu'à être renouvelé à la saison prochaine. On n'arrête pas un ténor héroïque.
Céline DANCKERT (www.lepetitjournal.com/hambourg.html) mercredi 22 octobre 2008

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Publié le 22 octobre 2008, mis à jour le 13 novembre 2012

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