PORTRAIT - Jean-Jacques Kravetz : le rock sans frontières

Le pianiste et saxophoniste Jean-Jacques Kravetz a derrière lui 40 ans de carrière en Allemagne, une maison pleine de disques d´or et toujours la "rock n'roll attitude". Demain, il fêtera son jubilée sur la scène du Stadtpark

Jean-Jacques Kravetz, un rockeur français à Hambourg (photo. Tina Hacke)

"Si je n´étais pas devenu musicien, je serais cuisinier?, confie Jean-Jacques Kravetz, assis dans une salle à manger nichée au milieu des vallons de la lande de Lüneburg. Le téléphone sonne. Cigarillo au bec, l´homme aux lunettes noires s'affaire. Il s´apprête à fêter 40 ans de scène en Allemagne sur la scène du Stadtpark, demain.

De nombreuses stars seront là pour le soutenir lors de ce concert exceptionnel. Les légendaires Peter Maffay et Udo Lindenberg, des "amis de longue date"interprèteront quelques-uns de leurs succès. Les Scorpions ("Still loving you", "Wind of change") interrompront même leur tournée pour être de la partie. Les bénéfices du concert iront à la fondation crée par Jean-Jacques Kravetz, "Entrée". Cette association fournit du travail aux musiciens au chômage et soutient l'éducation musicale des enfants qui n'en ont pas les moyens.
Dans la vie comme sur scène, Jean-Jacques aime être entouré. Pascal et Julien, les deux fils du musicien, l´accompagnent sur scène. Leur père est lui aussi tombé dans la musique quand il était petit : le grand-père jouait déjà de la clarinette. Né en 1947 à Paris, Jean-Jacques commence par étudier le saxophone avant de découvrir le piano. Dans les années soixante, le jeune homme joue avec de grands noms de la chanson française, comme Charles Trenet ou Michel Polnareff. Pendant une tournée dans le Sud de la France, il tombe amoureux d´une jeune Allemande, qu´il suit à Hambourg. ?Je suis tombé fou amoureux de la ville comme de la fille", se souvient-il.

Une "époque géniale"
Les clubs de la Reeperbahn hantés par les Beatles et leurs petits cousins anglais et américains deviennent vite une deuxième patrie pour Jean-Jacques. Il apprend l´allemand sur le tas, commence un petit job sous pression de son beau-père et noue rapidement des relations dans le milieu musical. De fil en aiguille, le musicien passionné se retrouve vite sur scène et entre à nouveau dans le vif du sujet. "Il n´y avait pas de maison de disque, pas de contrat, pas de style musical défini. On faisait juste notre musique", se souvient-il. Jean-Jacques Kravetz joue même à l'Olympia au début des années 70, lors d'une tournée européenne de son groupe, Frumpy.
"Les années soixante et soixante-dix sont inégalables dans l´histoire de la pop. Les gens en ont la nostalgie", déclare Jean-Jacques Kravetz, avant de rajouter que certains "nouveaux" de la scène rock ne sont pas mauvais, et que les Stones ou Police n'ont "jamais été aussi bons" que depuis qu'ils se sont reformés. Avis aux spectateurs du concert de jubilée demain : un show de légende(s) est à prévoir ! 
Margot REIS. (www.lepetitjournal.com/hambourg.html) vendredi 30 mai 2008

Le site de Jean-Jacques Kravetz: http://www.jean-jacques-kravetz.de/

Assister à son concert Jubilée le 30 mai: 
Répétition générale ce soir vendredi, ouverture des portes à partir de 17:30. Places 10/5 euros.
Concert samedi à partir de 18:30, au Stadtpark sur la Freilichtbühne/ scène en plein air,
U Saarlandstrasse. 
Concert au profit de la fondation ENTREE
Places: http://www.karsten-jahnke.de/artist.php/2732/Jean_Jacques_Kravetz.html

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