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5 QUESTIONS A… FRANK SCHWEIKERT – Le commandant Cousteau allemand

Écrit par Lepetitjournal Hambourg
Publié le 15 mars 2013, mis à jour le 14 mars 2013

Etabli à Hambourg, Frank Schweikert reçoit Lepetitjournal.com dans les locaux d'Aldebaran, son « agence de cross-media pour la science et la mer », et nous raconte sa vision de la mer, de l'environnement et de l'avenir. Il revient aussi sur l'événement de janvier, la venue à Hambourg de Yann Arthus-Bertrand et Michael Pitiot, réalisateurs du film Planète Océan. Extraits?


- Lepetitjournal.com : On vous dit journaliste, biologiste, chef d'entreprise? Frank, comment vous définissez-vous ?
- Frank Schweikert : Je suis un « communicateur de la mer », je communique mon savoir sur la mer pour influencer l'opinion publique et de ce fait les décisions politiques. Cela fait maintenant 20 ans que je suis actif dans ce domaine, principalement en Allemagne et ponctuellement pour des projets internationaux.

- On pourrait donc résumer votre activité par la vulgarisation d'un domaine scientifique. Cela n'est pas sans rappeler le travail de Yann Arthus-Bertrand, avec qui vous collaborez justement.

- Tout à fait. Notre travail a commencé dans le cadre du tournage de son premier long-métrage, Home, pour lequel il m'a

demandé quelques prises de vue d'hélicoptère avec une certaine technologie que je maîtrise. Hélas, le temps n'était pas de la partie et les prises de vue pas assez spectaculaires pour être intégrées au film. Le travail en hélicoptère est pourtant très intéressant pour offrir une vue différente de la mer avec plusieurs perspectives, pas seulement en milieu sous-marin.
Dernièrement, Yann est venu à Hambourg avec Mickaël Pitiot pour célébrer la sortie de Planète Océan en DVD. Nous avons pu à cette occasion, à bord de mon bateau l'Aldebaran, finaliser la coopération d'Aldebaran avec la fondation de Yann, Good Planet.

 © Aldebaran.  Frank Schweikert et Yann Arthus-Bertrand


- Vous êtes donc sur la même longueur d'onde avec Yann Arthus-Bertrand. Il faut communiquer au sujet de l'environnement pour rendre la population sensible aux sujets actuels.

- Oui, tout à fait. Il y a deux manières de le faire. L'une concerne les ONG, les associations environnementales et autres organismes qui travaillent depuis 30 ans à marteler le message selon lequel, si nous continuons à vivre tel que nous vivons aujourd'hui, nous allons au-devant de gros problèmes. Mais cette communication a souvent été vue de manière négative, on pointe du doigt notre comportement, on communique par la peur. Et puis il y a la deuxième manière. La motivation de Yann Arthus-Bertrand, qui est aussi la mienne, est de donner de l'espoir aux hommes. Nous devons leur montrer la beauté de notre planète pour donner envie de la protéger, leur expliquer pourquoi il serait bon de garder notre planète en bonne santé. Yann est plus l'artiste et moi le spécialiste en communication et media.


- Que dites-vous du sobriquet de « commandant Cousteau allemand » ?
- Oui, je l'ai entendu quelques fois. J'ai vu beaucoup de ses documentaires, j'apprécie son travail. Je suis d'ailleurs en contact avec Francine Cousteau, sa femme, à Paris. Dans le cadre d'un projet, nous souhaitons présenter ce qui se fait et s'est fait de mieux dans notre domaine. Naturellement le travail de Jacques Cousteau, à l'époque pionnier de l'exploration océanographique, est un modèle du genre. L'exploration génère le savoir, ce qui nous permet d'avancer pour évaluer comment gérer les défis de l'environnement que nous devons relever. C'est un travail primordial.

- Comment voyez-vous l'avenir de l'océan ?
- Nous sommes en train de créer une fondation européenne de l'océan qui aura pour but principal l'échange d'informations entre quatre domaines : la science, l'économie, la société et la politique. Notre constat est que la plupart des mauvaises décisions prises en politique repose sur une mauvaise information. A l'avenir, nous voulons donner une voix plus forte à la science. Cette organisation vient en réponse à l'une des revendications à la fin de Planète Océan et sera au centre d'un réseau international de tous les organismes présents dans le monde concernant les océans.


- Et pour faire mentir notre titre, une 6ème et dernière question? Parlez-vous français ?
- Un petit peu? (en français) J'ai grandi à Baden-Baden, nous étions souvent en France, donc je comprends très bien le français. Avec Yann, on commence toujours en français et puis finalement il parle en français et je réponds en anglais !

 © Aldebaran.  Yann Arthus-Bertrand et Michaël Pitiot, réalisateurs de Planète Océan

Violaine Leiße (www.lepetitjournal.com/hambourg.html) Vendredi 15 mars 2013

Organisation Aldebaran (Frank Schweikert): http://www.aldebaran.org/
La fondation Good Planet :http://www.goodplanet.org/

A relire:

- YANN ARTHUS-BERTRAND ? De passage à Hambourg pour présenter Planète Océan

 

 

lepetitjournal.com hambourg
Publié le 15 mars 2013, mis à jour le 14 mars 2013

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