Installé depuis plusieurs années à Hambourg, il s'est lancé en 2006 dans la composition de chansons françaises. Rencontre avec Christophe Garnerone, qui fait son petit bout de chemin sur les scènes de l'Hansestadt.
Le PetitJournal.com : Vous êtes d'origine marseillaise. Depuis quand habitez-vous à Hambourg ?
Christophe Garnerone - Cela fait quinze ans que je vis ici. Je suis venu à Hambourg pour la première fois grâce à un échange culturel entre les deux villes. J'y ai rencontré ma femme et j'y suis resté. J'aime la France, mais je ne ressens pas le besoin d'y rentrer. J'apprécie beaucoup le mode de vie de Hambourg. Tu peux te promener facilement en vélo, par exemple. Les gens sont peut-être un peu plus réservés, mais ils sont aussi respectueux. Tu ne risque pas de te faire doubler lorsque tu attends à la boulangerie !
C'est ici, à Hambourg, que vous avez commencé votre projet musical ?
Oui, exactement. Mais ce n'est pas mon premier projet. J'ai fait le conservatoire, étudié la musicologie pendant un certain temps. Et puis j'ai arrêté, je trouvais cela trop théorique. J'ai alors joué dans différents groupes de jazz. Avant, je n'écoutais pas vraiment de chanson française., mais plutôt des groupes anglo-saxons, qui passaient à la radio. En 2006, j'ai commencé à composer des chansons, tout seul. Le français est venu instinctivement. Il m'a fallu ensuite quelque temps avant de pouvoir créer un répertoire d'une heure et de tenir mes premiers concerts.
Quelles sont vos influences pour la composition ?
Mes précédentes expériences m'influencent beaucoup, je pense. Comme je l'ai dit, je n'écoute pas vraiment de chanson française et je ne vois donc pas d'influences directes. J'ai beaucoup écouté de jazz quand j'étais dans des groupes. Mais la "vie à plusieurs", ce n'est pas toujours évident. A un moment, j'en ai eu marre, et j'ai eu envie de jouer et d'enregistrer mes propres morceaux, tout seul avec mon ordinateur. Par ce biais, je suis arrivé à la musique électronique. J'ai beaucoup travaillé sur le système de boucles, qui était très utilisé dans les années 90. D'ailleurs, je pense que ça ressort encore aujourd'hui dans mes chansons, ce côté "boucle". Sinon, j'aime toujours écouter de la musique anglo-saxonne: Charlie Winston, que j'ai découvert récemment, le premier album d'Adèle...Côté chanson française, j'aime bien Camille.
Ce n'est pas trop dur de faire de la chanson française à Hambourg ?
C'est difficile de répondre à cette question, sachant que je ne connais pas la situation en France. C'est toujours dur ! Mais les Allemands sont très francophiles, donc je ne pense pas que la langue soit un obstacle particulier pour la réception de ma musique. J'ai plutôt de bons retours après mes concerts.
Quels sont vos prochains projets ?
Je souhaite sortir un nouvel album avant la fin de l'année. Les chansons existent maintenant. Il me reste à les enregistrer. Je ne sais pas encore si je vais le faire tout seul, comme j'en ai l'habitude jusqu'à maintenant, ou si je vais en studio. C'est toujours bien de pouvoir jouer les morceaux du début à la fin sans se préoccuper des problèmes d'enregistrement. Dans le même temps, j'essaye de faire un maximum de concerts, sur Hambourg ou dans des petites villes assez proches.
Propos recueillis par Cécile Trion (www.lepetitjournal.com/hambourg.html) jeudi 7 mars 2013
Site internet de Christophe Garnerone
Prochain concert prévu le Samedi 8 Juin à la Logensaal d'Hambourg.
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